France - "Le chemin de Stevenson"

1 - Carte et informations sur le parcours :

Signe du chemin de Stevenson :

- N° du chemin de randonnée : GR70 (balisage blanc et rouge) 
- Site officiel : https://www.chemin-stevenson.org 
- Chemin officiel : de Monastier sur Gazeille à Saint du Gard 
- Nombre de kilomètres : 220 kms 
- Départements traversés : Haute Loire, Ardèche, Lozère et Gard 
- Nombre de jours de randonnée : 11 à 12 jours 
- Dénivelés : de 250 mètres à 1700 mètres (passage du Mont Lozère) 
- Mois de l'année pour randonner sur le Stevenson : juin, juillet, août et septembre

2 - La préparation :

- Le transport : Pour démarrer la randonnée sur le chemin de Stevenson, le départ officiel se situe dans le village de Monastier sur Gazeille. Mais vous pouvez commencer sur le GR70 au Puy en Velay. De là vous avez une gare SNCF. Nous nous avons choisi une formule économique, nous avons pris le bus de nuit, de Paris avec la compagnie Flixbus pour un tarif imbattable de 9,9 € nous sommes allés à Saint Etienne et de là nous avons pris le train (pour 12€ environ) pour une heure de trajet. Au Puy en Velais vous avez des taxis spéciaux "Chemin de Stevenson" qui vous amènent directement à Monastier sur Gazeille, comme la compagnie de la Malle Postale.

- Hébergements : Vous avez là aussi plusieurs formules d'hébergements sur le Stevenson. Le plus classique est le gîte d'étape. Pour un prix entre 30 et 40€ vous pouvez trouver un lit en chambre ou en dortoir. Mais pour trouver ce type d'hébergement il faut réserver longtemps à l'avance. Ceux-ci sont très vite pleins au périodes estivales, comme les mois de juillet à septembre. Vous avez aussi de nombreux hôtels tout au long du parcours, là aussi les prix peuvent être assez chers et sur une période de douze jours de randonnées, ce n'est pas très avantageux, le seul intérêt : le confort. Puis vous avez le camping, c'est la formule la plus économique que nous avons pris. Là pas besoin de réserver, entre 3 et 8€ par personne vous pouvez planter votre tente dans de nombreux campings et au mois de septembre nous avons trouvés largement des emplacements libres.

- L’équipement : Afin de mieux se préparer pour le chemin de Stevenson il est évident d'avoir un équipement adapté à la randonnée en moyenne montagne. L’équipement indispensable est :

• Les chaussures : Il faut des chaussures de randonnées tenant bien à la cheville et surtout imperméable. Je vous conseille une paire avec semelle Vibram, ces semelles ont une bonne tenue sur les chemins caillouteux.
• Veste coupe-vent : il faut avoir dans votre équipement une veste coupe-vent de type Gore-Tex, elle vous protégera du vent et de la pluie surtout au passage des cols. Le Ponchot ou cape de pluie est aussi très utile sur ce genre de chemin.
• Veste Polaire : comme ci-dessus, pour le passage des cols et les soirées dans les refuges ou campings.
• Gourde d’eau : une gourde d’une contenance de 2 litres est indispensable, il y a des points d’eau à chaque refuge, mais ils sont espacés de plusieurs kilomètres. Prenez une poche d’eau avec tuyau, qui se range dans votre sac à dos et qui vous permet de boire en marchant, très pratique !
• Les bâtons de marche : ce n’est pas obligatoire pour marcher, mais je vous le conseille fortement, ceux-ci peuvent vous soulager les genoux et c’est vraiment très bien pour les montées et les descentes.
• T-shirts : il faut acheter aussi des T-shirts en fibre synthétique et non du COTON ! Le coton est très long à sécher et n’est pas du tout agréable à porter pendant les randonnées.
• Sac à dos : si vous faites le chemin en gîte et que vous vous faites porter vos bagages par la Malle Postale, par exemple. Un sac d'une contenance de 30 à 35 litres est indiqué, vous porterez uniquement vos affaires à la journée. Si vous êtes toujours en gîte et que vous portez vos affaires pour les douze jours de marche, un sac de 40 à 45 litres là aussi indiqué. Enfin si vous le faites en camping, un sac de 60 à 70 litres est nécessaire, car vous porterez la tente en plus.

Vendredi 30 août et samedi 31 août 2019 : Nous sommes partis Pierre et moi de Paris depuis l'immense gare routière souterraine, que je ne connaissais pas de Bercy. Nous avons le pris le bus qui partait à 22h50 de Flixbus à destination de Saint Etienne. Nous arrivons dans les derniers, après un affichage tardif de l'horaire, le bus était plein. Nous nous installons sur les deux dernières places au fond du car et nous partons à l'heure. Le voyage de nuit se passe sans encombre et nous essayons tant bien que mal de dormir un peu. Nous arrivons à 7h40 à la gare routière de Saint Etienne avec une petite demi-heure d'avance sur l'horaire. A Saint Etienne nous attendrons une bonne heure avant de reprendre un bus en direction du Puy en Velay, nous ne pouvions prendre le train, car des travaux de maintenance avaient eu lieu ce week-end. Nous arrivons vers 11h00 au Puy en Velay, nous nous dirigeons tout de suite à la fin de la ville pour trouver le camping. Nous nous enregistrons et nous installons notre tente. Il n'y a pas beaucoup de monde dans ce camping et nous trouvons de la place sans problème. Nous revenons au centre-ville pour aller déjeuner, nous trouverons un petit restaurant sur la place du Plot. Nous prenons le menu "pèlerin", car nous sommes aussi dans la ville de départ du chemin de Saint Jacques de Compostelle. Après le déjeuner, nous avons décidé d'aller visiter la cathédrale et surtout le cloître, que nous n'avons pas vu à notre dernière visite. C'est un très beau cloître que nous découvrons, la pierre avec des losanges de couleurs : noir, blanc et rouge apporte un certain cachet à cet édifice. Les magnifiques chapiteaux, datant du XIIème siècle qui ornent le tour du cloître sont encore très bien conservés et on distingue bien tous les détails des ornements. Vous trouverez aussi une très jolie grille en fer forgée, datant du XIIIème siècle. Après la visite et avant de rentrer au camping, nous marchons dans la ville et nous nous dirigeons à un autre lieu, que nous n'avons pas eu aussi le temps de visiter : la chapelle Saint Michel. Cette magnifique chapelle datant de 961, construite en haut d'une ancienne cheminée volcanique est de toute beauté, avec ces peintures intérieures encore très bien conservées. Après la visite nous rentrons au camping. Le soir, après le diner, nous aurons un bel orage qui va durer une heure avec une pluie diluvienne. Nous prions à ce que la pluie ne mouille pas entièrement l'intérieur de notre tente pour le premier jour de randonnée et que nous aurions du mal à faire sécher durant le reste du séjour.

Album de photos : Visite du Puy en Velay

Dimanche 1er septembre 2019 : Nous nous réveillons ce matin assez tôt, vers 6h00. Nous avons l'intention d'assister à la messe de 7h00, à la cathédrale, avec les pèlerins en partances à Saint Jacques. Nous sommes émus d'assister à cette messe et nous nous revoyons à notre départ en 2015 (voir les récits de notre périple). Ils sont ce matin plus d'une cinquantaine à partir. A la fin de la messe, le Prêtre invite tous ces futurs pèlerins à échanger quelques minutes et il demande de qu'elle région où pays ils viennent. Puis il distribue à chacun un chapelet, un dizainier et un livre de prières. Nous sommes heureux de les voir partir et d'un certain côté nous les envions. Nous rentrons au camping pour nous préparer nous aussi au départ sur le chemin de Stevenson. Nous prenons le petit déjeuner et nous plions la tente. Ce matin il ne fait pas très beau et pas très chaud. Une pluie nous accompagne jusqu'à la sortie de la ville. Puis ça y est nous démarrons en suivant le GR70 qui va nous amener au départ officiel du chemin de Stevenson, à Monastier sur Gazeille. Tout au long de cette journée nous allons marcher dans les paysages du Velais, avec ces volcans éteins depuis des millions d'années. Les paysages ici sont très verts par rapport à ce que nous allons connaitre par la suite. Nous arrivons en milieu d'après-midi à Monastier sur Gazeille, après 23 kms de marche. Nous traversons le village et nous arrivons à la place principale où une statue de Stevenson marquant le départ de celui-ci il y a 150 ans. Le village est un peu animé en ce dimanche, une fête se tient cet après-midi. Puis nous redescendons quelques centaines de mètres plus bas pour aller au camping. Le camping est désert, il n'y a pratiquement personne en cette saison et nous profitons seuls de la piscine en cette fin de journée grisâtre.

Album de photos : Du Puy en Velay à Monastier sur Gazeille 
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : Du Puy en Velay à Monastier sur Gazeille (23,2 kms) 
Dénivelés : Du Puy en Velay à Monastier sur Gazeille

Lundi 2 septembre 2019 : Aujourd'hui est une moyenne journée de randonnée, nous allons faire 23,5 kms jusqu'au village du Bouchet Saint Nicolas. Nous sommes toujours dans la région du Velay et au fil de notre pérégrination nous marchons toujours dans des paysages volcaniques. Nous passons des forêts aux plaines, puis aux élevages de bovins. Nous traversons aussi de jolies villages typiques de la région, comme : Saint Martin de Fugères, le Goudet, Ussel, Bargettes. Nous arrivons en fin d'après-midi à notre étape du jour : le Bouchet Saint Nicolas. En entrant dans le village nous faisons face à une immense statue creusé dans un seul arbre et qui représente bien-sûr Stevenson et son âne Modestine. Puis nous nous dirigeons vers la fin de ce village pour trouver le camping. A l'intérieur il n'y a personne pour le moment, mais au fil des heures qui passent, de nombreuses tentes fleurissent. Nous retournons dans le village pour aller boire une bonne bière et acheter quelques victuailles pour le repas de ce soir. Nous aurons besoin de calories, car dans la nuit la température va franchement baissée. Il est annoncé quatre degrés seulement ! Puis vers 19h30 la responsable du camping vient à notre rencontre pour discuter un peu et surtout réclamer ce qu'on lui doit pour la nuit.

Album de photos : De Monastier sur Gazeille au Bouchet Saint Nicolas 
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Monastier sur Gazeille au Bouchet Saint Nicolas (23,5 kms) 
Dénivelés : De Monastier sur Gazeille au Bouchet Saint Nicolas

Mardi 3 septembre 2019 : Nous nous levons à 7h00, effectivement le froid est là, quelques degrés seulement au-dessus de zéro. Nous nous activons rapidement pour lever le camp. Nous retraversons le village et nous passons une nouvelle fois devant la très belle statue de Stevenvon et cette fois-ci elle bien éclairée par le soleil. Nous prenons la route de droite en direction du sud, déjà ce matin beaucoup de monde sur le chemin. Nous accélérons le pas et quelques kilomètres plus loin nous voilà seuls dans les plaines. Cette journée sera longue au niveau de la marche, nous avons presque 29 kms à parcourir avant d'arriver à Langognes, notre prochaine étape de ce jour. Mais le parcours est plat, nous avons peu de montées, mais plutôt de la descente. Nous passons le village de Landos et nous continuons notre descente vers le beau village de Pradelles. Sur la droite nous apercevons un bout du grand réservoir de Naussac, qui alimente en eau la région. Un grand barrage a été construit sur ce lac et qui retient une immense quantité d'eau. Nous continuons notre chemin et nous arrivons à Pradelles. Avec la chaleur nous décidons de nous arrêter dans un petit bar du centre-ville pour aller boire un petit Diabolo menthe. Nous repartons en direction de l'église que nous allons visiter. L'intérieur est sobre et bien éclairé avec ses murs blancs. Nous traversons la ville par les belles rues anciennes de Pradelles. Puis nous arrivons à la fin du village. Beaucoup de monde s'arrête à cette étape du jour. Nous, nous continuons notre descente et nous arrivons enfin après quelques kilomètres à Langognes, grosse ville du département. Nous nous dirigeons ensuite vers le camping où nous installons notre tente au bord de l'Allier. Nous avons remarqué en entrant qu'il y avait une piscine, nous décidons d'aller en profiter avant de faire quelques courses près du supermarché. Puis nous dînons le soir avec une bonne purée faites maison, avant d'aller dormir.

Album de photos : Du Bouchet Saint Nicolas à Langognes 
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : Du Bouchet Saint Nicolas à Langognes (28,9 kms) 
Dénivelés : Du Bouchet Saint Nicolas à Langognes

Mercredi 4 septembre 2019 : Comme d'habitude nous nous réveillons vers 7h00 et nous partons vers 8h30. Nous avons atteint ce matin le réveil le plus froid de ce séjour, il fait à peine un degré. J'étais obligé de dormir cette nuit avec tous mes habits de la journée pour ne pas avoir froid. Nous retournons dans le centre-ville pour aller chercher une bonne baguette de pain dans la meilleure boulangerie de Langognes. Effectivement elle a l'air très bonne, ça va être dur de résister deux heures avant de la consommer. Ensuite nous reprenons le GR70 et nous quittons la ville par le sud. Cinq kilomètres plus loin, nous ne ratons pas la bifurcation qui va nous emmener vers Saint Flour de Mercoire. Plusieurs personnes continuent le chemin sur le GR700 pour rejoindre Luc directement et ainsi ils ne font que dix kilomètres dans la journée. Mais le chemin officiel continue bien sur la droite. Pendant cette journée nous allons monter et descendre continuellement. Nous arrivons une bonne douzaine de kilomètres plus loin au village de Cheylard-L'Evêque. Nous décidons de nous arrêter pour déguster le très bon fromage de Luc : "La Fourmette", accompagné par notre excellente baguette. Comme il fait très chaud, nous décidons de nous arrêter au petit café du coin. Il y a déjà des randonneurs allemands qui se sont arrêtés aussi. Nous discutons quelques instants avec eux et avec la tenancière du café, une vieille dame qui a toujours vécue dans ce village. Nous sommes contents d'échanger avec elle. Après une bonne demi-heure, nous reprenons le chemin qui sera interminable jusqu'à Luc à travers la forêt domaniale de la Gardille. Et nous arrivons en fin de journée, un peu exténué de notre longue marche de 29 kms, en descendant vers le château. Puis nous descendons encore vers le village pour aller chercher le camping, qui se trouve de l'autre côté de la voie de chemin de fer. Nous sommes surpris en arrivant, nous voyons seulement un terrain vague avec un tout petit abri où il y a seulement un sanitaire douche et toilettes. Il n'y a aucun gardien. Déjà quelques tentes se sont installées. Nous discutons avec un randonneur qui fait le chemin de Regordane.

Album de photos : De Langognes à Luc 
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Langognes à Luc (29,2 kms) 
Dénivelés : De Langognes à Luc

Jeudi 5 septembre 2019 : Nous démarrons cette journée par une pluie fine qui va durer quelques heures. Le ciel est maussade et nous sommes obligés de prendre le petit déjeuner sous la tente. Nous quittons le camping à la même heure que les autres jours. Aujourd'hui nous avons une petite randonnée que de 17 kms avant d'arriver au village de La Bastide Puy Laurent. Aussi ce sera la seule étape où nous n'allons pas dormir dehors. Ce soir nous dormons chez la soeur de Pierre qui habite un petit hameau, à côté du village. Nous remontons le cours de l'Allier pour arriver au village de Laveyrune. De là nous quittons le département de la Lozère pour nous retrouver seulement pendant quelques kilomètres en Ardèche. Nous continuons quelques instants la route afin d'arriver au début d'une forêt, nous quittons le chemin balisé, sans trouver le GR70. Et nous montons vers le sommet de la Felgère. Ce chemin parait long et interminable, nous avons hâte d'arriver à l'abbaye de Notre Dame des Neiges. En milieu de matinée nous y arrivons. Nous découvrons cette magnifique abbaye, enfin nous la redécouvrons, car nous sommes venus la visiter l'année dernière. (J'ai mis dans l'album photos ci-dessous quelques photos de la visite de l'année dernière). Nous allons faire notre pause déjeunée. Cette abbaye a été construite en 1850 par des moines de l'ordre Cistercien. Entre autre Stevenson qui a fait un séjour dans cette abbaye, elle a vue venir aussi un illustre pensionnaire célèbre : Charles De Foucault qui prendra l'Habit dans ce monastère. Au milieu du XXème siècle cette abbaye a vu apparaitre la vinification qui durera jusqu'aux années 2000. C'est pour cela lors de la visite, vous trouverez de nombreux fûts, qui ne servent plus aujourd'hui, dans les caves de l'abbaye. Nous reprenons le chemin qui descend vers Labastide Puy Laurent. Nous arrivons une heure après au village. Nous allons acheter quelques victuailles pour le repas du soir car nous serons invités par la soeur de Pierre. Puis nous arrivons quelques kilomètres plus loin au hameau de Masméjean. Au passage nous voyons arriver le petit train qui suit la voie de chemin de fer d'Ales jusqu'à Clermont Ferrand.

Album de photos : De Luc à La Bastide Puy Laurent 
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Luc à La bastide Puy Laurent (17,8 kms) 
Dénivelés : De Luc à La bastide Puy Laurent

Vendredi 6 septembre 2019 : Nous quittons après une bonne nuit à Masmejean. Nous disons au revoir à la soeur de Pierre, puis nous montons par un chemin sinueux au-dessus du hameau. Nous arrivons en haut de la montagne, puis nous rejoignons le GR70. Il y a un vent glacial en haut et une petit polaire s'impose. Nous continuons le chemin sur le plateau où nous apercevons d'immenses éoliennes toutes proches de nous. Nous redescendons de l'autre côté de la montagne et nous traversons le village de Chabalier. Nous continuons le chemin vers Chasseradès, où nous nous arrêtons pour prendre un café et une baguette de pain dans une petite épicerie très sympa. Nous longeons toujours la voie de chemin de fer afin d'arriver au début du mont Goulet où nous allons grimper jusqu'à la crête. Une belle montée dans la forêt du Goulet, nous oblige à retirer une couche de vêtement. Nous arrivons au bout d'une bonne heure sur la crête. Nous redescendons dans une petite vallée encaissée, puis nous remontons de l'autre côté du versant. De là nous avons une longue descente, toujours à travers la forêt jusqu'au Bleymard, étape de notre journée. Nous allons jusqu'au camping et nous nous installons. Le soir après avoir fait quelques courses et pris une bonne bière au café du village, nous dînons. Nous allons nous coucher après cette belle journée de marche.

Album de photos : De La bastide Puy Laurent au Bleymard 
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De La bastide Puy Laurent au Bleymard (29,2 kms) 
Dénivelés : De La bastide Puy Laurent au Bleymard

Samedi 7 septembre 2019 : Nous quittons vers 8h30 le camping du Bleymard, après une nuit glaciale et beaucoup d'humidité dans la tente. En passant nous achetons une baguette et nous voilà partis à l'assaut du Mont Lozère qui se situe à 1700 mètres d'altitude. Nous démarrons par une belle côte où nous allons atteindre une heure après un premier plateau, au départ des remontées de ski. Nous repensons à l'année dernière, où à notre première tentative du chemin de Stevenson, nous avions emmenés avec nous tout le matériel sur un chariot de randonnée. Nous nous rendons compte aujourd'hui de la difficulté que nous avions eus. Nous avions abandonnés deux jours plus tard au Pont de Montvert, car avec ce chariot, la difficulté de marcher sur ces chemins escarpés était infaisable ! Malgré le froid et le vent qui ne cesse de s'accroître au fur et à mesure que nous grimpons, le temps est beau et nous avons un beau soleil qui nous réchauffe. Il y a aussi ce matin beaucoup de monde à la montée. Tous les randonneurs ont quitté à la même heure que nous les gîtes du Bleymard. En haut des remontées de ski, nous longeons un petit chemin en direction du mont et nous apercevons à intervalle régulier des monolithes de pierre qui ont été plantés, il y a certainement des centaines d'années. Nous pensons que cela pouvait indiquer en hivers, avec le chemin recouvert de neige, la direction à prendre. En fin de matinée, nous arrivons au point le plus élevé du chemin de Stevenson : le Mont Lozère. Il y a beaucoup de vent et nous sommes obligés de nous protéger avec un bonnet et la capuche de notre coupe-vent. Les gants sont aussi nécessaires. Nous restons un moment à contempler le paysage sur tout l'arrière-pays. Ce point de vue est magnifique. Nous ne nous attardons pas et nous commençons notre descente de l'autre côté du versant. Après quelques dizaines de mètres le vent tombe d'un coup, grâce à la forêt que nous retrouvons. Nous continuons à descendre jusqu'au village de Finiels. Puis nous continuons notre chemin sur le plateau. De là nous voyons de grandes prairies, mais surtout de gros rochers qui ont recouverts ces prairies il y a des millions d'années. Nous arrivons enfin au-dessus du village du Pont de Montvert. De là nous avons une belle descente, un peu raide jusqu'au village. Mais avant de descendre nous essayons de retrouver avec un peu de mal le chemin qui nous avons perdus. Nous sommes obligés de passer par moment de champs en champs en escaladant les clôtures de barbelés. Ca y est nous sommes au Pont de Montvert, ce petit village de montagne est vraiment très beau avec la rivière du Tam qui passe en bas. Un joli pont du Moyen Age le surplomb. Nous allons à la fin du village pour aller au camping. Nous ne tardons pas à diner et à nous endormir rapidement, après cette belle journée de marche un peu sportive. 

Album de photos : Du Bleymard au Pont de Montvert 
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : Du Bleymard au Pont de Montvert (21,8 kms) 
Dénivelés : Du Bleymard au Pont de Montvert

Dimanche 8 septembre 2019 : Nous quittons comme d'habitude le camping à 8h30. Le temps est magnifique et il ne fait pas froid. Nous rejoignons le GR70 qui n'est pas très loin, avant la montée nous allons acheter une bonne baguette dans une petite boulangerie. Ca y est nous attaquons tout de suite la montée. Un chemin serpente dans la montagne. Nous avons une première montée d'une centaine de mètres environ pour arriver à un premier plateau. La vue est très belle, car nous voyons le village du Pont de Montvert en contrebas et le Mont Lozère au-dessus. Nous continuons à monter, le chemin est en ligne droite, nous arrivons à un deuxième plateau, à une autre centaine de mètres environ. Nous débouchons donc sur une immense plaine, la vue est très désertique, peu d'arbres et des plaines à perte de vue. Nous traversons le plateau, puis nous le descendons, nous nous retrouvons dans les bois. Nous traversons la vallée en longeant une route pour continuer sur un chemin. Nous sommes toujours en forêt et nous allons avoir une très longue montée en ligne droite de quatre cents mètres environ. Nous sommes au sommet de la montagne du Rouget, à 1421 mètres d'altitude. Nous allons continuer pendant plusieurs kilomètres le chemin sur la crête. Nous montons et descendons sur un petit chemin et dans la forêt. Enfin nous sortons des bois et nous allons commencer une longue descente vers Florac. Avant de descendre nous arrivons à un embranchement de deux chemins, le GR70 qui fait une longue boucle ou un détour sur le GR68 qui descend par un chemin raide en direction Florac et qui est plus court. Nous décidons de prendre le chemin long, finalement nous allons regretter, car c'est une longue route de terre que nous allons emprunter. Cette route est vraiment sans intérêt et effectivement plus longue. Au bout de sept kilomètres nous arrivons un peu exténué au village de Bédouès. Nous contournons ce village et nous apercevons au milieu une très belle église fortifiée. Je pense que le seul intérêt d'avoir pris le GR70 c'est l'église que nous voyons. Nous continuons ce long détour et nous remontons une cinquantaine de mètres pour passer de l'autre côté de la montagne. Puis nous débouchons sur une route nationale qui va vers Nîmes. En longeant cette route nous arrivons au carrefour vers Florac. Nous traversons la ville qui est très longue et nous arrivons enfin, après 31 kilomètres de marche au camping. Nous sommes fatigués. Nous montons rapidement la tente et le soir de ce dimanche nous avons décidés d'aller manger une pizza dans un restaurant du centre-ville.

Album de photos : Du Pont de Montvert à Florac 
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : Du Pont de Montvert à Florac (30,9 kms) 
Dénivelés : Du Pont de Montvert à Florac

Lundi 9 septembre 2019 : Nous nous réveillons toujours à la même heure, à 7h00. Ce matin il fait froid, pas plus de 2 à 3 degrés. Nous nous habillons chaudement et nous avons décidé de prendre le petit déjeuner en ville. Nous traversons Florac pour rejoindre le centre-ville. Nous achetons quelques croissants et pains au chocolat dans une boulangerie et nous trouvons un petit café qui nous accepte avec nos viennoiseries. Nous en profitons ensuite pour acheter quelques victuailles pour la route et refaire le plein d'argent. Puis nous retournons au camping pour plier la tente et partir. Nous longeons une partie de la nationale pour reprendre le GR70 quelques centaines de mètres, ce qui nous évite de faire un détour de trois kilomètres. Nous montons par un petit chemin ombragé vers les hauteurs. Nous voyons de l'autre côté de la montagne le chemin où nous sommes venus hier jusqu'à Florac. Nous arrivons quelques kilomètres plus loin à l'ancienne voie ferrée désaffectée qui rejoignait autrefois Florac à Saint Cécile d'Angorge. Aujourd'hui il n'y a plus de rails et nous suivons ce matin pendant plusieurs kilomètres dans le fond de la vallée et au-dessus de la rivière. La seule trace encore visible de cette ancienne voie ferrée, ce sont les nombreux tunnels que nous traversons. En poursuivant ce long chemin, la température qui était fraîche ce matin a complètement changée, nous avons une chaleur écrasante rendant la marche un peu fatigante. Nous arrivons en début d'après-midi à l'étape de cette journée, le seul camping-gîte de cette partie, à l'Espace Stevenson. Ce gite a été construit dans l'ancienne gare de Cassagnas. Nous voyons encore quelques vestiges et notamment le grand réservoir d'eau qui alimentait les locomotives à vapeur. Nous installons dans le camping et pour le moment nous sommes seuls, alors que dans la partie gîte, c'est complet. En fin de journée nous allons boire une grande bière et nous discutons avec la tenancière des lieux, qui nous explique sa vie ici.

Album de photos : De Florac à Cassagnas 
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Florac à Cassagnas (16 kms) 
Dénivelés : De Florac à Cassagnas

Mardi 10 septembre 2019 : Nous nous réveillons ce matin avec la pluie. Elle a démarrée dans la nuit vers 5h00 du matin. Nous prenons le petit déjeuner dans la tente et nous ne tardons pas à partir. Aussi les quelques campeurs courageux comme nous, font de même. Nous commençons à monter un long chemin sinueux jusqu'à mille mètres environ dans la forêt. Nous marchons vite et nous rattrapons les premiers randonneurs qui ont dormis dans le gîte. Ils sont mieux équipés que nous, car pour la plupart ils ont la cape de pluie et les guêtres. Nous nous sommes en short avec seulement une veste "Goretex". Avec la pluie qui n'arrête pas de tomber, nous commençons à avoir froid. Nous continuons à marcher d'un bon pas pour nous réchauffer. Vers 10h30, nous commençons à ressentir la faim. Nous nous arrêtons quelques instants pour grignoter et nous repartons très vite. Puis ça y est nous amorçons la longue descente. Vers 16kms nous arrivons au village de Saint Germain de Calberte. Nous nous arrêtons dans un petit café, trempé. Nous prenons un bon chocolat chaud, que nous avons bien mérité et nous avons achetés quelques victuailles pour le soir. Puis nous continuons quelques instants pour aller à l'entrée de l'église. Nous nous arrêtons sous le porche abrité pour déjeuner et nous discutons quelques instants avec des paroissiens faisant l'éloge du chemin de Stevenson qui passe dans leur village. Puis nous reprenons la route, enfin la pluie s'est arrêtée et quelques éclaircies nous ravives. Nous continuons la descente et nous marchons entre chemins et routes. Nous arrivons en fin d'après-midi à Saint Etienne Vallée Française. Nous traversons le village et nous allons de l'autre côté d'une petite montagne. Nous arrivons dans un camping où il n'y a personne, nous avons le choix sur tous les emplacements. Après cette journée humide de 27 kms, nous dinons rapidement et nous allons nous coucher.

Album de photos : De Cassagnas à Saint Etienne Vallée Française 
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Cassagnas à Saint Etienne Vallée Française (26,6 kms) 
Dénivelés : De Cassagnas à Saint Etienne Vallée Française

Mercredi 11 septembre 2019 : Pour cette dernière journée de marche, nous nous levons comme d'habitude vers 7h30. Le temps est enfin revenu, il fait beau. Nous plions la tente et nous traversons le camping pour rejoindre le GR70. Nous avons une grande montée de plus de 350 mètres. Nous arrivons au col de Saint Pierre. Nous commençons à entrer dans le département du Gard. Puis nous redescendons de l'autre côté de la montagne, le chemin est ici assez accidenté et glissant. Nous faisons attention à nos pas. Nous descendons toujours de 400 mètres environ pour arriver sur la route qui nous mène à Saint Jean du Gard, terme du GR70 et du chemin officiel de Stevenson. C'est ici que Stevenson quitta donc son âne Monestine et repart à Alès. Nous ne nous terminerons pas cette journée, comme la plupart des randonneurs. Mais nous avons l'intention de continuer jusqu'à Alès à pied. Après avoir acheté quelques victuailles pour ce soir et pour la dernière journée de randonnée, nous nous arrêtons sur la place principale de la ville pour grignoter un morceau. Puis nous repartons, il fait très chaud à cette heure-ci et la montée est difficile et exténuante. Nous arrivons en milieu d'après-midi au camping où nous avions l'intention d'installer notre tente. En arrivant nous voyons une piscine et nous nous disons qu'elle arrive à point nommé pour terminer ce magnifique séjour et nous reposer. Mais à là grosse surprise le camping est fermé ! Alors là, nous ne savons pas quoi faire, car aux alentours il n'y a rien d'autre pour passer la nuit suivante. Nous continuons donc la route départementale D50 pour atteindre le village de Mialet à trois kilomètres de là. Nous disons que peut-être il y aura un bus qui va nous ramener à Alès ou trouver un hébergement dans le village. Quand nous arrivons nous apercevons bien une station de bus et il y en a un justement à 17h30. Comme nous sommes très en avance, nous allons chercher un café. Nous en trouvons un à la fin du village et nous commandons une bonne bière, bien méritée. En discutant avec la tenancière du bar, elle nous apprend qu'il y a un camping à 3 kms du village, en continuant sur cette départementale et il est ouvert. Donc après avoir repris quelques forces et rempli nos gourdes, nous continuons notre chemin. Nous arrivons, après une belle journée de plus de 30 kilomètres au camping. Nous sommes exténués par la chaleur. Demain il sera facile de repartir à Alès, car là aussi il y a un bus à quelques mètres à la sortie du camping.

Album de photos : De Saint Etienne Vallée Française à Saint Jean du Gard 
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Saint Etienne Vallée Française à Saint Jean du Gard (12 kms) 
Dénivelés : De Saint Etienne Vallée Française à Saint Jean du Gard

Jeudi 12 septembre 2019 : Nous nous réveillons un peu plus tard ce matin, comme le bus est à 9h30, nous avons largement le temps de nous préparer. Finalement nous avons changé nos plans. Comme nous nous sommes éloignés du GR70 (plus de 6 kilomètres), nous avons décidés de ne pas terminer chemin à pied jusqu'à Alès. Mais nous irons à Nîmes pour visiter la ville. Comme nous avons un train le soir qu'à 19h, ça nous arrange bien. Nous attendons donc le bus à quelques mètres de la sortie du camping. Il arrive à l'heure et nous voilà partis en direction d'Ales. Nous arrivons une heure plus tard à la gare d'Ales. De là nous attendons dans un café une heure de plus pour prendre le train de 11h30. Nous arrivons à Nîmes une heure plus tard et nous commençons à rejoindre le centre-ville. En chemin nous décidons d'aller déjeuner dans un restaurant. Aujourd'hui nous arrivons au début des festivités de Nîmes et surtout la Feria de septembre, qui est communément appelé la Feria des Vendanges. Il y a deux ferias à Nîmes, celle de mai (la plus importante) et celle de septembre. Nous voyons beaucoup de stands qui se préparent pour la fête de ce week-end. Nous allons marcher dans la ville et voir les principaux monuments : esplanade Charles de Gaulle, la Maison Carrée, la tour Magne, le temple de Diane, la place de l'Horloge, la cathédrale Notre Dame et Saint Castor, la porte Auguste et les fameuses Arènes. C'est vraiment une jolie ville que j'ai découvert, l'ambiance chaleureuse et festive fait la renommée de cette ville du sud. En début de soirée nous prenons le train pour Paris, il sera à l'heure et le voyage se passera sans encombre.

Album de photos : Visite de Nîmes

Commentaire sur ce séjour : Le chemin de Stevenson est une belle randonnée que j'ai découvert. Ces douze jours de marche de plus de 250 kilomètres de randonnée en montagne sont assez sportive, surtout lorsque comme moi vous trainer un sac de 15 à 16 kilos sur le dos. Mais c'est un chemin qui ne présente aucune difficulté technique. Les paysages sont vraiment beaux et par moment très désertiques. Ce sont des départements, comme la Lozère où il y a le moins d'habitants sur tout le pays. J'ai bien aimé aussi la visite de Nîmes qui n'était pas prévue à notre programme.