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Saint Jacques de Compostelle - "De Leòn à Santiago (310 kms) - 5ème étape et dernière étape"

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Ecrit par Arnaud, le - Aucun commentaire(s)

Pour cette 5ème et dernière partie vers Saint Jacques de Compostelle, nous sommes partis mon camarade de marche et moi de Leòn pour ces 310 kilomètres restants. Nous avons encore quelques jours de marche dans la région de Castille-Leon avant de passer dans la région de Galice. Comme les Pyrénées nous avons deux montagnes de 1500 mètres d'altitude à passer sur les monts Leòn et passer le village de O'Cebreiro. Puis nous avions une bonne descente vers Saint Jacques de Compostelle. Nous sommes arrivés donc dix jours plus tard à Saint Jacques, puis nous repartons pour trois jours de marche supplémentaires jusqu'à la côte, à Fisterra et nous irons aussi à Muxia.

 

<Article précédent - 4ème étape : De Saint Jean Pied de Port à Leòn>

 

1 - La carte et informations sur le chemin :

carte_leon_santiago.jpgcarte_0076.jpgSigne de Saint Jacques :

drapeaux_saint-jacques.jpg

Drapeau espagnol :

drapeaux_espagnol.jpg

- Longueur de Leòn à Santiago : 310 kms

- Ville de départ et d'arrivée : Leòn à Santiago

- Etapes du jour : Leòn, Villadangos del Paramo, Astorga, Rabanal del Camino, Ponferrada, Villafranca del Bierzo, O'Cebreiro, Triacastela, Sarria, Portomarin, Palas de Rei, Arzua, Lavacolla, Santiago

- Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Leòn à Santiago

2 - Informations pratiques :

Transport : Pour rejoindre Leòn en Espagne, plusieurs possibilités de transport sont à votre disposition. En premier lieu l'avion en partance de Paris, vous avez bien évidemment la compagnie nationale espagnole : Iberia qui fait en général une escale à Madrid, avant de rejoindre les petits aéroports de régions. Pour ma part nous avons pris un avion tôt le matin de Roissy avec la compagnie Vueling et nous avons atterris à l'aéroport d'Asturias-Oviedo. De là nous avons rejoints par un jolie train de montagne la gare de Leòn. Aussi vous avez d'autres moyens de transport, le train jusqu'à la frontière espagnole : Bayonne ou Irùn. De là vous prenez un autre train espagnol par la compagnie Renfe qui vous emmène avec plusieurs escales à Léon. Vous avez là encore la possibilité à moindre coût par le car en partance de Paris jusqu'à Leòn directement ou par une escale à Madrid, mais le trajet peut-être très long de 12 heures à 24 heures de trajets.

Hébergements : Le Camino Francès est très bien fourni en hébergements, plus que sur la voie du Puy en Velais. De nombreux gîtes, appelés Albergue en Espagne sont à votre disposition à chaque étape de votre randonnée. Les prix vont de 5 à 10 euros pour une place en dortoir, à plus de 30 euros pour des chambres individuelles. Sur le chemin vous avez plusieurs catégories d'albergues : les albergues municipaux, sont généralement tenus par les municipalités. Ce sont généralement les prix les plus bas : 5 euros en moyenne. Pour ce prix vous avez un confort assez rudimentaire. Ce sont en général de grand dortoir de 20 à 25 lits et parfois plus, jusqu'à 100 lits ! Nous avons fait l'expérience à Najera, que je vous déconseille fortement s'il y a d'autres possibilités ailleurs. Pour l'anecdote, nous étions dans un pré-fabriqué de 90 lits, inconfortable avec seulement 3 douches pour 90 personnes, à éviter absolument. Ensuite viennent les albergues privés, un peu plus cher mais plus confortable et plus propres. Vous êtes en générale dans des chambres de 6 à 8 lits et surtout de la place pour poser votre sac. Puis viennent les albergues chrétiens et paroissiaux. Ceux-ci nous les avons plus spécialement appréciés, car ils sont pour la plupart en Donativos (prix à votre appréciation) et surtout tenus par des religieux très sympathiques. Dans ces hébergements l'ambiance est au rendez-vous. Aussi dans la plupart de ces albergues des messes et bénédictions des pèlerins sont proposés avant ou après le diner. Vous en trouverez de nombreux dans les couvents et monastères, les lieux sont souvent très beaux, comme celui de Roncevaux ou Santa Domingo de la Calzada.

Cuisine : Vous trouverez dans les restaurants de petits plats typiques d'Espagne entre autre des plats de tortillas, de paéllas ou des plats de charcuterie comme le chorizo et le jambon fumé. Vous trouverez aussi de très bons vins comme le vin de Navarre, le fameux Rioja et puis de très bons petits vins comme celui de Leòn. Mais vous avez aussi des plats classiques à base de viande et de pommes de terre.

Equipement : (voir étape 1 : du Puy en velais à Conques)

3 - Le carnet de randonnées :

DSC_3674.jpgMardi 24 octobre 2017 et mercredi 25 octobre 2017 : Pour cette première journée de transport, Pierre et moi nous sommes rejoints à 7h du matin à la Gare du Nord. Nous avons pris le RER en direction de l'aéroport Charles de Gaulle. Le décollage était prévu à 10h par la compagnie Vueling, direction : l'Espagne, à l'aéroport Asturies-Oviedo. Nous arrivons  à midi, nous récupérons nos sacs à dos et nous prenons le bus (40 minutes) en direction d'Oviedo. A la gare nous achetons notre billet de train pour Leòn. Comme nous avons plus de deux heures d'attente, nous en profitons pour aller déjeuner dans le centre d'Oviedo. Vers 16h nous prenons le train pour Leòn. Nous traversons les montagnes des Asturies, les paysages sont vraiment beaux. Nous arrivons vers 18h à Leòn et nous nous dirigeons dans le centre de la ville, afin d'aller au gîte que nous avons eus la dernière fois que nous sommes venus. Par chance il restait une chambre de libre. Nous nous installons et nous allons diner dans un restaurant typique espagnol où l'on nous sert un grand plat de charcuteries, arrosé d'un bon de vin de Leòn. Après une bonne nuit, nous partons vers 8h, à cette heure il fait encore nuit. Nous sommes contents d'entamés cette dernière partie en direction de Santiago. Nous revenons vers la cathédrale et nous reprenons à partir de là le chemin balisé. Nous traversons la ville et nous arrivons assez rapidement à la sortie. Comme la plupart des grandes villes d'Espagne que nous avons traversés, les banlieux sont vraiment très moches. Nous continuons sur la route en direction de la prochaine étape. Pendant cette première journée de marche, nous nous rendons compte que ce sera la plus horrible au niveau des paysages. Nous avons suivis une autoroute très bruyante toute la journée. Nous arrivons en milieu d'après-midi à Villadanga del Paramo. Nous prenons le seul gîte de ce village, qui se trouve au bord de cette route très bruyante. Nous sommes les premiers arrivés. En fin de journée, une personne du village nous emmène pour une petite visite de l'église. Nous accompagne un autre français : Franck, qui sera notre compagnon de chemin jusqu'à Saint Jacques. Nous entrons dans cette petite église qui a été restaurée et qui est vraiment très belle. Le soir nous dinerons avec de nombreux pèlerins.

Album de photos : De Léon à Villadanga del Paramo (52ème journée de pèlerinage) 
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Leòn à Villadanga del Paramo (20,9 kms) 
Altitude : De Leòn à Villadanga del Paramo

DSC_3716.jpgJeudi 26 octobre 2017 : Nous quittons Villadanga del Parano vers 7h00, il fait encore nuit quand nous partons. Il ne fait pas très chaud ce matin et nous nous couvrons d'une polaire, de gants et d'un bonnet. Nous accrochons notre lampe frontale et nous partons de nuit sur le chemin. Nous rejoignons très rapidement le bord de la nationale, nous allons marcher ainsi pendant plus d'une dizaine de kilomètres au bord de cette route. Un bruit incessant de camions et de voitures nous fatigue très rapidement. Au bout de deux heures de marches, nous sommes littéralement "saoûlé" et nous sentons de notre joie, lorsque nous quittons la route pour un chemin de terre. Nous arrivons dans un très jolie village au nom de Orbigo. Ce village est coupé en deux par le rio Orbigo et surtout il y a ici un magnifique pont du Moyen Âge. Nous restons un moment à admirer ce bel ouvrage puis nous traversons le village. Au passage nous prenons quelques victuailles et nous continuons. Nous nous éloignons de plus en plus de cette route bruyante et c'est un vrai bonheur de marcher dans la campagne. Nous traversons de nombreux villages aux noms très espagnols, comme Villarez de Orbigo, Santibañez de Valdeiglesias, San Justo de la Vega. Nous reprenons pendant un long moment la nationale et nous arrivons dans la banlieue de Astorga. Nous la traversons, puis nous passons un grand pont métallique surplombant la voie ferrée. D'en haut nous avons une très belle vue sur la ville. Nous arrivons dans le centre et nous allons directement au grand gîte communal. Déjà beaucoup de monde s'est installé. Nous prenons un lit dans le dortoir et nous nous installons à notre tour. Nous sortons très rapidement pour visiter la ville. Nous prenons un verre à un bar de la place principale pour déguster une spécialité d'Astorga : le petit gâteau Mantecada, avec un "café con léché", puis nous admirons la belle façade la mairie. En haut de celle-ci se trouve une petite particularité. Deux automates sonnent toutes les heures la cloche. C'est une véritable attraction et de nombreux touristes attendent comme nous qu'ils sonnent ces cloches. Nous continuons à déambuler dans les rues et nous arrivons sur la place de la cathédrale. DSC_3763.jpgA droite de cet édifice se trouve une magnifique bâtisse, le palais épiscopale qui a été construite au XIXème siècle par Gaudi (célèbre architecte espagnol qui est à l'origine de la belle cathédrale de Barcelone : la Sagrada Familia). Nous entrons dans la cour de la cathédrale et nous admirons cette très belle façade, nous ne rentrerons pas malheureusement pour la visiter. Vers 19h nous rentrons au gîte où au 1er étage de celui-ci se trouve une petite chapelle. A l'intérieur un prête espagnol, qui parle très bien français, nous attends pour la bénédiction des pèlerins. Nous serons les seuls pour cette bénédiction. Nous chantons avec bonheur le chant Ultréia (voir les paroles sur la 3ème étape). Après cette prière nous sortons pour assister à la messe à la cathédrale, malheureusement elle n'aura pas lieue à l'intérieur mais dans une petite église jouxtant ce bel édifice. Après la messe qui a durée vingt minutes nous rejoignons la place de la mairie pour aller dîner dans un bon restaurant.

Album de photos : De Villadanga del Paramo à Astorga (53ème journée de pèlerinage) 
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Villadanga del Paramo à Astorga (28,9 kms) 
Altitude : De Villadanga del Paramo à Astorga

DSC_3799.jpgVendredi 27 octobre 2017 : Nous partons assez tôt d'Astorga, nous nous dirigeons vers la place principale pour prendre un petit déjeuner. Nous traversons la ville, il fait encore nuit. Après la sortie d'Astorga, nous nous retrouvons une nouvelle fois sur la Meseta, que nous allons bientôt quitter. Nous montons très vite en altitude, nous arriverons à cette étape de la journée à plus de 1000 mètres. Nous quittons vraiment les plaines de la Meseta et nous nous dirigeons vers les monts de Leòn. Nous traversons quelques beaux villages comme : Murias de Rechivaldo, Santa Catalina de Somoza et El Ganzo. En fin de matinée nous arriverons à l'étape du jour, à Rabanal del Camino. Le gîte n'est pas encore ouvert et nous allons au bout du village à un autre gîte qui fait restaurant. Nous prenons une assiette de tortillas avec un verre de bière et nous admirons surtout un nombre incroyable de Compostelas (diplôme tant convoité qui montre que l'on a fait le chemin de Saint Jacques de Compostelle. Ce certificat est délivré à Santiago). La propriétaire est fière de nous montrer ses dix-sept Compostelas, nous sommes évidemment impressionnés. Nous nous dirigeons de nouveau vers l'albergue : Gaucelmo de la confrérie de Saint James où nous allons dormir cette nuit. Nous sommes très bien accueillis par des hospitaliers britanniques. Nous serons comme toujours les premiers arrivés, mais il sera très vite rempli en fin de journée. Ce gîte est mitoyen avec un monastère allemand. Deux moines : un allemand et un coréen y résident. A 17 heures nous avons évidemment, puisque l'on est en Angleterre, le "tea-time". Vers 19h00 nous aurons une messe dans la chapelle jouxtant le monastère, il y aura beaucoup de monde. Puis nous dînerons dans le seul restaurant du village avant de passer une bonne nuit dans ce gîte anglais dont nous nous souviendrons longtemps par ce bel accueil.

Album de photos : D'Astorga à Rabanal del Camino (54ème journée de pèlerinage) 
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : D'Astorga à Rabanal del Camino (21,2 kms) 
Altitude : D'Astorga à Rabanal del Camino

DSC_3819.jpgSamedi 28 octobre 2017 : De très bonne heure, après un bon petit déjeuner offert par nos hospitaliers anglais, nous sortons du gîte. Il fait encore nuit et nous sommes obligés de mettre nos lampes frontales. Nous quittons très rapidement le petit village de Rabanal del Camino. Nous montons de plus en plus, pour atteindre le prochain village à l'altitude de 1400 mètres à Foncebadòn. Nous traversons ce beau petit village où il y a ici de nombreuses albergues. Un jeune pèlerin anglais que nous avons croisés dans le gîte nous dépasse à vive allure, nous le voyons disparaitre peu à après. Nous continuons notre montée jusqu'au premier sommet à 1500 mètres. De là nous marchons sur du plat, le paysage sur les montagnes est magnifique. Nous arrivons dans un lieu où se trouve une petite chapelle, puis un long mat surmonté par une croix en fer, ce lieu s'appelle : la Cruz de Hiero. Ce grand mat est impressionnant par le nombre de pèlerins qui y sont passés et qui ont laissé un nombre impressionnant de messages et de photos personnels. Nous resterons plus d'un quart d'heure et nous reprenons le chemin. Quelques centaines de mètres nous nous arrêtons une nouvelle fois pour une pause pique-nique bien méritée. Nous rejoint quelques instants plus tard, un américain parlant très fort et aussi très bavard. Pendant plus d'une heure il nous suivra, mais nous sommes un peu "saoûlés" par ses paroles et nous avons décidés de marcher plus vite pour le quitter. Nous montons encore et nous arrivons au deuxième sommet de la journée à plus de 1500 mètres. D'en haut nous apercevons la ville de Ponferrada. Nous descendons cette fois-ci par un chemin très raide jusqu'à 600 mètres d'altitude. Nous traversons un très joli petit village de montagne au nom d'Acebo. Nous continuons notre route jusqu'à la fin du village et nous voyons une belle albergue très moderne pour pèlerins riches. Au pied de celle-ci se trouve une grande piscine. Pierre a regretté que nous ne sommes pas arrêtés pour la nuit, mais nous devons continuer notre chemin. Nous descendons encore par ce chemin très raide et nous traversons encore un autre village au nom de Riego de Ambròs. Nous arrivons en milieu d'après-midi dans un très beau village du Moyen Age. Nous passons un joli pont en pierre et nous traversons les rues anciennes. Nous avons trouvés une albergue Santa Marina à la sortie. L'accueil n'est pas très chaleureux, mais nous trouverons un lit pour cette nuit. Nous a rejoint Franck, le pèlerin que nous avons croisés il y a quelques jours. En fin de journée, nous essayerons de trouver une messe, mais en vain, il n'y a rien ce soir. Alors nous allons dîner dans un bon petit restaurant où nous aurons un menu pèlerin assez copieux.

Album de photos : De Rabanal del Camino à Molinaseca (55ème journée de pèlerinage) 
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Rabanal del Camino à Molinaseca (26,2 kms) 
Altitude : De Rabanal del Camino à Molinaseca

DSC_3883.jpgDimanche 29 octobre 2017 : Comme d'habitude nous partons aux aurores, nous prenons un petit déjeuner dans la cuisine du gîte. Finalement nous nous sentons pas très bien ici, l'accueil avec le propriétaire est vraiment très froid, et nous avons décidés de ne pas traîner. Nous quittons rapidement le village de Molinaseca et nous nous enfonçons dans la campagne. Nous longeons une partie de la route et nous arrivons dans la ville de Ponferrada. L'arrivée dans ces villes est toujours aussi moche, nous traversons des zones d'immeubles et des industries. Nous atteignons le coeur de la ville et là nous voyons un magnifique château du Moyen Age. Cette forteresse est vraiment immense, elle a été construite par les Templiers en 1178. Au cours de son existence, ce château a été plusieurs fois légués à des familles et repris par la Couronne de Leòn et Castille. Il a aussi détruit et reconstruit de nombreuses fois. Aujourd'hui il n'a plus rien à voir avec un château des templiers et il a été entièrement restauré, grâce à son inscription en 1924 aux monuments nationales. Nous restons quelques instants à admirer ce château puis nous nous dirigeons vers la cathédrale. Nous avons de la chance elle est ouverte, nous déambulons dans l'édifice, nous entrons dans la sacristie où nous croyons voir le curé de la paroisse, mais c'est en fait que le sacristain qui nous accueille avec un magnifique tampon de la paroisse que nous déposons sur notre crédentiale. Nous traversons une nouvelle fois la ville et nous passons par un grand pont le rìo Sil, puis nous le suivrons un long moment, le paysage est vraiment beau. Nous continuons et nous sortons de la ville par une banlieue un peu plus "hupée" et très calme. Il y a ici de beaux pavillons pour les riches "ponferradains". Nous continuons notre marche le long de la route et à travers plusieurs villes, nous sommes un peu fatigués par ce paysage sans intérêt et surtout par le bruit des voitures. En fin de matinée, après avoir traversé la dernière ville de Cacabelos, nous arrivons enfin dans la vraie campagne. Et là nous voyons de nombreuses vignes avec toutes les couleurs d'automne. DSC_3914.jpgC'est magnifique, la couleur des feuilles des vignes vont du vert, jaune au rouge. Nous sommes émerveillés par ces couleurs d'automne. Nous continuons à déambuler à travers les vignes et dans de jolies paysages vallonnés de toutes les couleurs. Nous arrivons en fin d'après-midi au village de Villafranca del Bierzo. Nous trouvons le premier gîte communal, et nous sommes pour l'instant les premiers. La chambre est un peu exigu. Après avoir fait les choses quotidiennes du pèlerin : lessive, douche, etc. Nous allons visiter le coeur de ce beau village, ici il n'y aura malheureusement pas de messe non plus. Nous dinerons en compagnie de notre ami Franck dans un restaurant. La serveuse d'origine française, nous raconte sa vie et surtout elle s'est installée ici avec son mari espagnol (bien sûr).

Album de photos : De Molinaseca à Villafranca del Bierzo (56ème journée de pèlerinage) 
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Molinaseca à Villafranca del Bierzo (30,4 kms) 
Altitude : De Molinaseca à Villafranca del Bierzo

DSC_3942.jpgLundi 30 octobre 2017 : Nous partons vers 7h30, la nuit est encore là. Nous traversons la ville de Villafranca del Bierzo, puis nous repassons vers la place principale. Nous nous arrêtons dans un café pour prendre un petit déjeuner, puis nous partons. Nous arrivons près des montagnes et de l'autoroute. Pendant près d'une quinzaine de kilomètres nous allons longer cette autoroute, de l'autre côté de la glissière de sécurité, avec le bruit incessant des véhicules. Au bout de ces quinze kilomètres en ligne droite, nous avons un sentiment de "ras le bol" et nous étions prêt à arrêter là pour prendre un véhicule. Nous nous demandons si la fin est encore loin. Au bout de ces quinze kilomètres, nous traversons une dernière fois cette autoroute. Nous suivrons cette fois-ci une petite route de campagne bien sinueuse. Après une petite halte pour prendre des forces, nous arrivons enfin à la dernière grande montée vers l'étape du jour. Pendant près de sept kilomètres de montée, nous passerons de 600 mètres à plus de 1300 mètres d'altitude. Les paysages sont vraiment très beaux et surtout nous sommes ravis de nous retrouver sur un chemin de terre, en pleine montagne. Nous passons un petit village au nom de Faba et nous quittons enfin cette grande région que nous avons commencés à Burgos, la Castille et Leòn. Nous arrivons enfin en GaliceDSC_3950.jpg, une belle stèle en témoigne. Nous sautons de joie et nous nous disons maintenant qu'il reste environ cent cinquante kilomètres jusqu'à Santiago et que c'est surtout la dernière région que nous allons traverser. Nous continuons encore quelques instants pour arriver à l'étape du jour à O'Cebreiro. Ce petit village de montagne est très beau. Ces quelques maisons perchées au sommet ont un petit côté de Bretagne, nous nous disons que nous sommes bien arrivés en terre Celtique. Nous nous dirigeons vers le grand gîte très moderne. Dans ce gîte immense, nous trouverons de la place facilement. Mais au bout de la journée il sera plein. Comme nous sommes en altitude nous sentons déjà le froid arrivé. Après une bonne douche nous sortons dans le village et nous entrons dans un bar pour prendre une bonne bière bien méritée en compagnie d'un italien un peu bizarre. Le soir nous aurons un bon dîner dans le principal restaurant du village.

Album de photos : De Villafranca del Bierzo à O'Cebreiro (57ème journée de pèlerinage) 
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Villafranca del Bierzo à O'Cebreiro (29,3 kms) 
Altitude : De Villafranca del Bierzo à O'Cebreiro

DSC_3968.jpgMardi 31 octobre 2017 : Nous nous réveillons tôt, ce matin l'air est frais, nous sommes évidemment à 1300 mètres d'altitude. Il fait encore nuit quand nous sortons du gîte et nous allons prendre un petit déjeuner dans l'auberge d'à côté. Au menu "café con léché" et de bonnes tartines de pain de campagne, accompagnés aussi d'une délicieuse confiture de fraise. Après une demi-heure nous commençons notre randonnée. Le soleil vient de se lever et nous contemplons un très beau paysage en contre-bas. Une mer de nuage envahie le bas de la vallée. Nous commençons la descente par une petite route de montagne. A cette heure-ci beaucoup de pèlerins descendent aussi. Nous arrivons à 1200 mètres d'altitude, nous continuons sur du plat pendant environ 5 kilomètres pour arriver au début d'une grande descente. Avant de descendre nous nous prenons en photo devant une grande statue de Saint Jacques, bravant le vent. Cette statue tout en bronze est vraiment très belle. A partir de ce moment-là nous aurons une grande descente jusqu'à la fin de la journée pour atteindre à moins de 700 mètres le petit village de Triacastela. Nous traversons la rue principale et nous remontons vers le centre. De là nous trouvons un petit refuge où nous serons les premiers (comme d'habitude !). Nous prenons les deux premiers lits et nous nous installons. Nous ressortons pour remonter au début du village pour aller manger une bonne part de tortillas, accompagnée d'une grande bière. Puis nous retournons au gîte pour une sieste et de la lessive. Vers 18h nous sortons pour aller visiter le village, nous croisons Franck qui a pris un autre gîte. Nous décidons que ce soir nous ferons nous même le dîner et nous invitons par la même occasion quelques pèlerins à notre table. Après une bonne soirée, bien arrosée nous nous couchons.

Album de photos : D'O'Cebreiro à Triacastela (58ème journée de pèlerinage) 
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : D'O'Cebreiro à Triacastela (21 kms) 
Altitude : D'O'Cebreiro à Triacastela

DSC_3996.jpgMercredi 1er novembre 2017 : Nous partons toujours aux mêmes horaires après un petit déjeuner rapide et léger. Nous quittons l'albergue et nous suivons la route jusqu'à la fin du village. De là, après le pont deux chemins s'offrent à nous. Nous décidons de prendre celui de droite qui monte vers la montagne. Ce chemin est certes un peu plus dur que l'autre mais il est surtout beaucoup plus calme et beaucoup plus beau. Alors que l'autre suit la route principale jusqu'à la prochaine étape. Nous montons donc quelques kilomètres plus loin vers les hauteurs. Nous traversons de beaux petits hameaux typiques de Galice et par de petits chemins ombragés. Nous allons marcher ainsi dans la campagne jusqu'à Sarria, notre étape du jour. Sarria est une grosse ville de Galice, nous traversons un peu la banlieue et nous arrivons dans la rue principale. De là nous nous dirigeons au gîte que j'avais repéré dans le "Miam-Miam Dodo". Malheureusement comme par hasard il est fermé ce jour. Nous déjeunons dans un petit café en face de ce gite et nous décidons d'aller en chercher un autre. Après avoir déambulé dans les rues, nous en trouvons un : albergue Credential qui vient juste d'ouvrir. Il est assez moderne et surtout très calme. Comme d'habitude nous sommes les premiers arrivés. Après s'être installé, nous sortons pour aller au coeur du village et repérer surtout l'église où nous avions donné rendez-vous à Franck. Nous arrivons ainsi dans le quartier historique de la ville. En remontant la rue principale nous remarquons qu'ici il y a beaucoup de gîtes bien plus typiques que celui que nous avons pris et nous le regrettons. Nous décidons d'aller prendre une bière dans un bar typique. Une bonne demi-heure après Franck nous rejoint. Nous allons restés dans ce bar pas loin de deux heures. Vers 19h nous décidons d'aller diner. Nous trouvons un petit restaurant italien où ils servent de grandes parts de pizza. Nous nous régalons. Après ce diner bien copieux et bien arrosé, nous rentrons vers notre gite dans le bas de la ville.

Album de photos : De Triacastela à Sarria (59ème journée de pèlerinage) 
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Triacastela à Sarria (16,9 kms) 
Altitude : De Triacastela à Sarria

DSC_4037.jpgJeudi 2 novembre 2017 : Nous quittons le gîte aux aurores, la soleil n'est pas encore levé. Nous remontons vers le centre historique et nous prenons un petit déjeuner dans le premier bar ouvert. Quelques instants plus tard, nous voyons Franck arrivé. Après ce petit déjeuner bien copieux, nous continuons notre chemin et nous passons devant l'ancienne abbaye qui est bien éclairé ce matin. Nous montons vers un haut plateau qui se situe à 700 mètres d'altitude. De là nous marchons dans la campagne, dans de petits chemins, pleins de charme. Le ciel est très gris et une petite pluie fine commence à tomber. Nous continuons pendant plus de 20 kilomètres à travers la campagne. La pluie s'est renforcée, elle nous quittera plus jusqu'à l'arrivée de la prochaine étape. Nous marchons d'un pas rapide et nous arrivons enfin sur les hauteurs de Portomarin. De là nous avons une belle descente jusqu'à la rivière, qui est vraiment très large. Nous traversons un pont immense et nous arrivons sur les bords de Portomarin en début d'après-midi. Nous montons dans le centre de la ville et nous trouvons une albergue : Ultreia. Quand nous entrons nous sommes complètement trempés et aussi bien content d'arriver. Nous nous installons et nous sortons pour aller dans un petit restaurant où nous prenons une bonne part de tortillas. Il n'y a pas grand chose à voir à Portomarin, à part la belle église fortifiée du centre. Malheureusement le soir nous n'aurons pas de messe non plus. Alors nous allons dîner avec Franck dans un petit restaurant. Nous serons les seuls dans la grande salle.

Album de photos : De Sarria à Portomarin (60ème journée de pèlerinage) 
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Sarria à Portomarin (23,1 kms) 
Altitude : De Sarria à Portomarin

DSC_4054.jpgVendredi 3 novembre 2017 : Nous démarrons cette journée par un petit déjeuner simple dans la cuisine du gîte, puis nous sortons. Quelques gouttes de pluies vont accompagnées notre chemin. Nous longeons ensuite une autoroute pendant plusieurs kilomètres. Par chance il y a peu de passage et c'est un peu plus calme. Nous continuons par monter pour atteindre 700 mètres d'altitude au milieu du parcours. Sur la fin de la route nous passons une parcelle de bois complètement brûlée. Nous pensons que cela provient des nombreux incendies violents qui se sont abattus dans l'ouest de l'Espagne il y a quelques semaines. Pendant plusieurs centaines de mètres nous allons traverser ce bois où il n'y a pas un arbre intact, tout est noir et grillé par le feu, c'est impressionnant à voir. Nous continuons notre randonnée sur de petits chemins entre bois et campagne et nous arrivons en début d'après-midi à Palas de Rei. Nous descendons vers le centre et nous entrons dans une grande albergue très moderne et très sympathique. Cette albergue vient d'être refaite cette année. Dans notre chambre nous serons peu nombreux et c'est très bien car nous allons bien dormir. Nous irons à la messe dans la petit église jouxtant l'albergue. Nous dînerons avec Franck et au menu de ce restaurant il y aura du poulpe à la galicienne. Je prends donc ce plat que je veux goûter, je serai le seul à le prendre d'ailleurs. Beaucoup de pèlerins très curieux avec un air un peu de dégoût se pressent autour de moi, je leur dis que c'est très bon, mais personne ne se risque à y goûter.

Album de photos : De Portomarin à Palas de Rei (61ème journée de pèlerinage) 
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Portomarin à Palas de Rei (25 kms) 
Altitude : De Portomarin à Palas de Rei

DSC_4074.jpgSamedi 4 novembre 2017 : Nous quittons l'auberge sous un temps gris et une petit pluie. Nous traversons Palas de Rei et quittons rapidement la ville. Nous marchons dans la campagne et quelques kilomètres plus loin nous longeons de nouveau l'autoroute. Nous passons plusieurs villages et de jolies petits ponts en pierre. Nous arrivons en milieu d'après-midi à Arzua. Nous parcourons la route principale qui traverse et nous prenons le premier gîte : Don Quijote ouvert. Nous n'aurons pas de mal à trouver une place dans ce gîte immense, car nous serons les seuls toute la nuit. Ce gîte est vraiment immense, c'est une unique grande salle où il y a plus de 100 places. Comme à Sarria, nous nous sommes éloignés du centre et nous sommes obligés de mettre plus d'un quart d'heure avant d'arriver au coeur de la ville. Nous allons prendre une petit bière dans un bar et nous voyons passer Franck qui nous a rejoint. A 18h, l'église sonne les cloches et nous nous dépêchons d'aller à la messe. Après la cérémonie nous allons diner dans un petit restaurant près de notre albergue, il y aura un menu pèlerin.

Album de photos : De Palas de Rei à Arzua (62ème journée de pèlerinage) 
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Palas de Rei à Arzua (28,6 kms) 
Altitude : De Palas de Rei à Arzua

DSC_4086.jpgDimanche 5 novembre 2017 : Après une bonne nuit bien tranquille seuls dans notre gîte, nous partons aux aurores. Il fait encore nuit et nous allons longer une bonne partie de la journée la route nationale. Le soleil aujourd'hui n'est pas encore au rendez-vous, il pleut par intermittence. Nous passons de nombreux villages et puis nous sentons que la fin du chemin approche, car nous arrivons près de Saint Jacques. En fin d'après-midi nous arrivons près de l'aéroport et nous sommes au bout de la piste de décollage. Après une bonne heure de marche nous arrivons à Lavacolla, nous décidons pour cette dernière journée de marche de prendre une pension, plus confortable : la Casa Lavacolla. Nous arrivons dans une maison où il y plusieurs chambres confortables. Le soir nous irons dans le seul restaurant du village. Nous allons à une table où nous trouvons deux autres pèlerins qui termine aussi le chemin. Eux ont fait le "Camino Norte", le chemin du nord et nous racontent leur expérience. Nous rentrons avec l'idée de passer une bonne nuit.

Album de photos : D'Arzua à Lavacolla (63ème journée de pèlerinage) 
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : D'Arzua à Lavacolla (29,3 kms) 
Altitude : D'Arzua à Lavacolla

DSC_4276_0.jpgLundi 6 novembre 2017 : Dernière demi-journée de marche, qui sera pour nous très émouvante. Nous allons enfin arriver à Saint Jacques de Compostelle, après deux années de marche. Nous partons du gîte où nous avons passés une bonne nuit. Ce matin quand nous sortons il y a beaucoup de brouillard et il fait très froid. Nous longeons derrière le gîte la route principale et nous bifurquons directement vers la droite. Nous allons marcher pour cette dernière demi-journée avec Franck, nous avons seulement onze kilomètres avant d'arriver sur la place de la cathédrale. C'est une longue ligne droite que nous allons parcourir jusqu'à l'entrée de la ville. Le soleil s'est enfin levé et les brouillards se dissipent. Nous sommes contents d'arriver avec un soleil magnifique sur la place de la cathédrale. Nous arrivons sur les hauteurs où l'on domine depuis cette colline la ville de Santiago. Un stèle imposante marque l'arrivée des pèlerins. Nous descendons cette colline, mais nous sommes tout de suite arrêter par des travaux, nous allons être obligés de faire un détour de cinq kilomètres supplémentaires pour contourner ces travaux. Nous arrivons dans la banlieue, nous marchons dans les rues et nous arrivons très bientôt dans le centre historique. Nous marchons encore dans les rues étroites et nous apercevons enfin les tours de la cathédrale. L'excitation  est à son comble, nous contournons la cathédrale par la droite, il nous quelques mètres de marche avant d'arriver au but ultime. Chose incroyable : depuis le début du chemin, mon GPS s'est éteint pour la première fois tout seul, il était aussi pressé d'arriver ! Puis ça y est ! Nous débouchons sur le parvis de la cathédrale, de nombreux pèlerins arrivent au même moment. Nous sommes évidemment tout heureux et très émus,  nous nous serrons dans les bras les uns les autres en nous congratulant et se félicitant. Nous observons le parvis, un peu déçu quand même, car de gros travaux de réfections bouchent presque entièrement la façade de l'édifice. Nous ne passerons pas non plus le passage tant attendu des pèlerins : le Porche de la Gloire, où par tradition des pèlerins arrivant à Saint Jacques doivent mettre leur main dans l'empreinte de la statue de Saint Jacques.  Comme nous arrivons une bonne heure avant la messe des pèlerins prévue à midi, nous déambulons dans les rues, mais nous revenons très vite vers la cathédrale. Nous déposons nos sacs à une consigne jouxtant la cathédrale (il est interdit de rentrer avec les sacs maintenant). Nous entrons l'éditice, très émus, nous nous installons et essayons de trouver une place assise. Il y a beaucoup de monde, peu de pèlerins, mais beaucoup de touristes. Nous assistons à la messe qui sera très belle et très émouvante. Nous ne pouvons pas cacher nos larmes de bonheur. Au début de la messe nous aurions aussi espérer voir le Botafumeiro. Malheureusement avec un peu de déception nous ne le verrons pas. Le botafumeiro est un gigantesque encensoir d'une cinquantaine de kilos qui se balance par tradition à travers la cathédrale. Il est tiré par une dizaine d'hommes et autrefois il était sensé chasser les odeurs du nombre grandissan de pèlerins arrivant à Saint Jacques. Aujourd'hui c'est un peu une attraction touristique. Après la messe nous sortons de la cathédrale et nous nous dirigeons vers le bureau où nous sommes venus chercher le précieux document qui atteste que nous avons fait le chemin de Saint Jacques : DSC_1773.jpg la Compostella. Nous entrons dans le bureau et nous sommes heureux de voir peu de monde attendre. A la période de grande affluence, il peut y avoir une attente de plus de deux heures. Nous allons patienter seulement quelques minutes. Au bureau une quinzaine de guichets accueillent les pèlerins chacun leur tour. Je présente donc ma crédentiale (dont vous pouvez voir son intégralité en cliquant ICI et ICI), la personne ausculte de long en large mon document. Il me remet le très beau parchemin avec le tampon de la cathédrale et la signature du recteur. Le document est tout en latin et j'aurais même mon nom en latin : "Arnaud Bernardum". Nous sortons du bureau tout ému d'avoir reçu la Compostella. J'ai reçu pour 3€ le certificat des 1515 kms parcourus de Saint Jacques (optionel). Nous allons déjeuner et nous irons au Seminario Mayor se trouvant près de la cathédrale. Le tarif est un plus cher que d'habitude (environ 25€), mais pour ce dernier jour, ça en vaut la peine. L'après-midi nous visiterons la ville et retournerons à la cathédrale pour aller visiter le tombeau de Saint Jacques. Le soir nous irons dans un restaurant très beau avec de belles décorations. Nous mangerons une grosse paëlla. Puis nous rentrons au gîte et nous allons faire nos adieux à Franck. Lui repart demain pour la France et nous, nous allons continuer vers Fisterra.

Album de photos : De Lavacolla à Santiago (64ème et dernière journée de pèlerinage) 
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Lavacolla à Santiago (12,9 kms) 
Altitude : De Lavacolla à Santiago

DSC_4154.jpgMardi 7 novembre 2017 : Nous prenons notre temps pour nous réveiller et nous retournons au Seminario Mayor pour prendre le petit déjeuner dans le grand et beau réfectoire. Nous nous installons à une table et nous commandons notre petit déjeuner pour 10€. Ensuite nous retournons au gîte pour aller chercher nos sacs et nous partons. Nous allons à la sortie de la ville pour aller prendre un bus à 10h30 qui va nous emmener vers la côte, à Fisterra. Le trajet va durer presque 3 heures pour seulement 90 kilomètres. Il va faire un long détour en suivant la côte. Le parcours est vraiment beau, nous passons au bord de la mer et nous nous arrêtons dans des petits villages au charme galicien pour déposer ou prendre des voyageurs. Vers 13h00 nous arrivons à Fisterra, la pluie, que nous avons eus tout au long de la route est encore bien présente. A la descente du bus, un français un peu original nous aborde. C'est un ancien pèlerin assez "babacool" qui est devenu artiste et qui vend des cartes postales de ces peintures. Nous le quittons peu de temps après, mais il nous suivra dans la petite ville. Nous entrons dans un bar tenu aussi par d'autres originaux, décidément c'est le coin ! Nous prendrons une grande assiette de crudité. Au bout d'une heure nous allons au gîte municipal se trouvant en face et qui vient d'ouvrir ses portes. Nous entrons pour avoir une place, malheureusement le responsable nous dit que ce gîte est réservé uniquement aux pèlerins qui sont partis à pied depuis Santiago. Nous en chercherons un autre où nous serons finalement que tous les deux. Il est tenu par un hospitalier, un peu bizarre lui aussi, mais très gentil. Après la forte pluie de cet après-midi, nous attendons que ça se calme et nous montons pour une marche d'environ une heure jusqu'au cap de Fisterra. C'est à cet endroit où il y a deux milles ans le corps de Saint Jacques a débarqué sur les côtes espagnols. Nous arrivons enfin après une belle montée. De là nous voyons avec émotion la dernière borne du chemin de Saint Jacques, "le kilomètre zéro", comme il est appelé. Nous nous prenons en photo et nous allons encore une centaine de mètres plus loin pour aller comme la tradition le veux, brûler des souvenirs. Puis nous redescendons vers le gite, le soir nous dinerons avec un grand plat de pâtes que nous aurons préparé.

Album de photos : Visite de Fisterra

DSC_4210.jpgMercredi 8 novembre 2017 : Nous nous réveillons vers 7h00, nous préparons notre petit déjeuner dans la chambre et nous partons. Aujourd'hui nous allons terminer par la dernière randonnée de Saint Jacques de Compostelle en longeant la côte jusqu'à Muxia. Nous partons avec une carte que nous a donné l'office du tourisme, comme au départ nous n'avions pas prévu cette randonnée, je n'avais pas enregistré le parcours sur mon GPS. Après quelques difficultés à trouver le départ du chemin, nous le trouvons enfin après une bonne demi-heure. Nous montons vers les hauteurs de Fisterra et nous marchons sur une petite route. Après la sortie du village nous bifurquons à droite à travers la forêt. Par moment nous apercevons la mer au loin, le paysage est vraiment beau et par chance nous avons aussi du beau temps. Nous ne regrettons pas cette dernière journée de randonnée. Sur ce parcours il n'y a vraiment personne, nous allons croiser seulement une dizaine de randonneurs venant de Muxia, et dans notre sens il n'y aura personne. Enfin en milieu d'après-midi nous arrivons à Muxia. Heureusement car le temps commence à se gâter et une petite pluie fait son apparition. Nous logeons une partie de la côte, ici les vagues sont vraiment fortes. De vraies lames s'abattent sur les rochers, c'est impressionnant à voir. Nous allons à un gîte : Arribada que nous avait indiqué un pèlerin que nous avons croisé le dernier jour à Saint Jacques et qui nous avait dit qu'il était vraiment bien et très confortable. A l'inscription, la personne responsable du gîte nous offre un diplôme de cette journée de randonnée de Fisterra à Muxia. Décidément ils se font concurrence entre Saint Jacques, Fisterra et Muxia. Nous nous prenons en photo fièrement avec notre diplôme. Nous nous installons dans le gîte et une petite sieste bien méritée par cette grande journée de randonnée. Le soir avant d'aller dîner nous faisons connaissance avec une canadienne qui a fait le chemin portugais et nous partons ensemble au restaurant. Au menu nous aurons un magnifique poisson pêché le jour même, près de Muxia.

Album de photos : De Fisterra à Muxia 
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Fisterra à Muxia (35,8 kms) 
Altitude : De Fisterra à Muxia

DSC_4252.jpgJeudi 9 novembre 2017 : Nous levons tranquillement vers 7h30, nous prenons notre petit déjeuner dans la réfectoire et nous laissons nos sacs à l'accueil du gîte. Comme le bus pour rentrer à Saint Jacques est à 14h00, nous avons largement le temps d'aller visiter le village de Muxia et faire une petite randonnée aux environs. Le temps est à pluie, il fait gris et pas très chaud. Nous nous disons que avons eus de la chance d'avoir fait cette grande randonnée de Fisterra à Muxia la veille. Nous longeons donc la côte vers la pointe de Muxia, nous arrivons à une chapelle au bout. Le paysage que nous voyons ressemble fortement à celui de la Bretagne. La pluie a redoublé et nous sommes obligés de nous abriter du vent aussi qui es très fort. Nous montons la colline surplombant la chapelle. De l'autre côté nous avons une très belle vue sur le village de Muxia. Les maisons colorées me rappelle un autre paysage que j'avais vu en Norvège avec les îles Lofoten. Nous redescendons la colline pour retrouver la chapelle et un autre monument qui est planté ici, un immense rocher taillé, fait office de dolmen, ce rocher est très impressionnant. Nous longeons la côte par l'autre chemin. Nous rentrons dans le village et nous nous dirigeons vers le gîte. Nous attendons un peu et nous allons déjeuner dans un bar sur la jetée. Vers 14h nous prenons le bus qui va nous emmener pour deux heures de trajet vers Santiago. Il fera aussi comme à l'aller plusieurs détours et arrêts dans les villages. Au passage quelques fois, nous apercevons le signe de Saint Jacques montrant le parcours Santiago Fisterra. Nous arrivons en fin d'après-midi à Santiago et nous nous dirigeons vers le centre pour trouver un autre gîte un peu moins cher que le Semino Mayor. Finalement nous avons regretté de pas y être allé. Car celui-ci est vraiment exigu et inconfortable. Le soir pas nostalgie nous irons diner dans le grand réfectoire du Semino Mayor.

Album de photos : Visite de Muxia

DSC_4290.jpgVendredi 10 novembre 2017 : Nous nous levons vers 7h30, nous descendons pour aller prendre le petit déjeuner au Semino Mayor puis nous reprenons nos sacs que nous allons déposer à la consigne en face de la cathédrale. Comme notre retour à Paris est en fin d'après-midi, nous avons le temps d'aller faire un tour et des derniers achats de souvenirs. Nous partons chacun de notre côté. Je me balade dans la visite en faisant les dernières photos et je décide d'aller visiter le petit musée consacré au chemin de Saint Jacques et au pèlerinage. Ce musée, très intéressant montre l'histoire de Saint Jacques et du chemin. Il y a de très belles statues de Saint Jacques. Je vous invite donc à visiter ce beau musée : http://museos.xunta.gal/es/peregrinacions. Après une heure de visite je rejoins Pierre à l'entrée de la cathédrale, nous allons assister à la dernière messe de midi, qui sera aussi émouvante. Nous aurions espérés voir aussi le Boutafumero en action, malheureusement ce ne sera pas encore pour cette fois-ci. Après la messe nous allons dans un bar manger les derniers tapas et nous nous dirigeons vers la sortie du quartier historique. Nous prenons le bus qui va nous emmener à l'aéroport. Ce bus longe une partie du chemin vers l'aéroport. Au passage nous apercevons l'américain que nous avons rencontré sur le sommet de la Cruz de Hiero et qui vient juste d'arriver trois jours après nous, à Saint Jacques. Nous décollons vers 17h et faisons une escale à Madrid, puis nous rentrons à Paris, avec beaucoup d'émotions et de souvenirs.

Album de photos : Dernière journée à Santiago

Conclusion sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle :

Ca y est ! Mon chemin est enfin terminé. Ca aura été pour moi un grand bonheur d'avoir marché pendant ces deux années (pas en continue bien sûr), mais toutes mes vacances ont été consacrés au chemin. Il y a beaucoup de choses à dire et beaucoup de souvenirs qui vont me restés. En premier lieu je dirai que le chemin de Saint Jacques est celui par évidence des multiples rencontres que nous avions faites. Nous avons rencontré le monde entier et des personnes de tout horizon. Il y aura peut-être une chose que j'aurais regretté, c'est de n'avoir pas pris en photo toutes ces personnes. J'aurais bien fait un kaleidoscope de portraits de tous les pèlerins et les habitants des régions de France et d'Espagne que nous avons rencontrés. Oui c'est ce qu'il m'aura marqué sur ce chemin ce sont toutes ces rencontres atypiques. Mais je n'oublierai pas non plus les très beaux paysages et les lieux où nous sommes passés, je me rappellerai longtemps des villes et des villages et tous les monuments consacrés au chemin de Saint Jacques. Puis j'aurai vécu ce chemin comme un vrai pèlerin, ayant bravé quelques fois la météo capricieuse : les quelques journées de pluies ou la traversée de la Meseta sous un soleil de plomb. Puis ce pèlerinage aura été aussi très spirituel pour moi, nous ne pouvons pas oublié avant tout que ce chemin est celui d'un pèlerinage chrétien et que chaque moment de prière a été pour moi très important. Et puis aujourd'hui avec ce monde de plus en plus matérialiste et virtuel, nous avons besoin à un moment de notre vie de se retrouver loin de tout ça. Je pense que ce chemin de Saint Jacques est vraiment fait pour ça. Alors voilà j'espère que mes récits consacré au chemin de Saint Jacques de Compostelle vous donnerons l'envie d'y aller et de vous lancer sans crainte. Car je pense très sincèrement qu'il vous apportera un bienfait immense qui va marquer votre vie, comme ça été pour moi. Il faut attendre seulement qu'un jour le chemin vous appellera.

Pour ma part ce chemin ne sera pas totalement terminé. J'ai bien envie comme beaucoup de pèlerins qui sont arrivés au bout, de donner un peu de mon temps consacré au chemin. Je me dis pourquoi pas devenir un jour hospitalier : accueillir et partager l'expérience de mon chemin aux futurs pèlerins. Puis comme nous avons entendu bien souvent sur ce long périple, nous serons peut-être un "Camino dépendant", c'est à dire que peut-être plus tard un autre chemin de Saint Jacques va me rappeler, qui sais ? Ultreia !

© Arnaud BERNARD - Visitez le site et donnez votre avis

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