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1 - La carte et informations sur le chemin :
Drapeau espagnol :
- Longueur de la 4ème étape : de Saint Jean Pied de Port à Leòn : 490 kms
- Ville de départ et d'arrivée : Saint Jean Pied de Port (France), Leòn (Espagne)
- Etapes du jour : Saint Jean Pied de Port (France), Roncevaux ou Roncevalles (Espagne), Larrasoaña, Pamplona, Puenta la Reina, Estella, Los Arcos, Logroño, Najera, Santa Domingo de la Calzada, Belorado, Agès, Burgos, Rabé, Castrojeriz, Fròmista, Carriòn de los Condes, Moritanos, Bercianos del Real Camino, Mansilla de las Munas et Leòn
- Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Saint Jean Pied de Port à Leòn
2 - Informations pratiques :
Transport : Pour rejoindre la ville de Saint Jean Pied de Port à partir de Paris, vous avez un TGV qui part de la gare Montparnasse et qui va jusqu'à Bayonne. De là vous prenez le petit train régional qui vous amène à Saint Jean Pied de Port. De Leòn plusieurs possibilités sont à votre disposition pour rejoindre Paris. Vous avez en premier lieu le train avec la compagnie espagnole Renfe qui vous amène à Madrid et ensuite Irùn. Puis de Bayonne vous prenez un TGV vers Paris. Autre possibilité, plus rapide : l'avion, (par la compagnie Iberia) Vous avez à deux heures de Leòn un aéroport à Asturias, près de la ville d'Oviedo. De là vous avez des lignes directes jusqu'à Orly, plusieurs fois par semaine ou des vols quotidiens via Madrid. Pour ma part, c'est ce que nous avons fait, pour 70€ environ (en prenant longtemps à l'avance), vous arrivez à Paris en trois heures. De plus je vous conseille de prendre le train de Leòn à Oviedo (une heure trente de trajet), la ligne serpente par les montagnes d'Asturies, les paysages sont époustouflants. Puis à Oviedo vous prenez le bus en direction de l'aéroport d'Asturias (45 minutes de trajet par la compagnie : Alsa)
Hébergements : Le Camino Francès est très bien fourni en hébergements, plus que sur la voie du Puy en Velais. De nombreux gîtes, appelés Albergue en Espagne sont à votre disposition à chaque étape de votre randonnée. Les prix vont de 5 à 10 euros pour une place en dortoir, à plus de 30 euros pour des chambres individuelles. Sur le chemin vous avez plusieurs catégories d'albergues : les albergues municipaux, sont généralement tenus par le municipalités. Ce sont généralement les prix les plus bas : 5 euros en moyenne. Pour ce prix vous avez un confort assez rudimentaire. Ce sont en général de grand dortoir de 20 à 25 lits et parfois plus, jusqu'à 100 lits ! Nous avons fait l'expérience à Najera, que je vous déconseille fortement s'il y a d'autres possibilités ailleurs. Pour l'anecdote, nous étions dans un pré-fabriqué de 90 lits, inconfortable avec seulement 3 douches pour 90 personnes, à éviter absolument. Ensuite viennent les albergues privés, un peu plus cher mais plus confortable et plus propres. Vous êtes en générale dans des chambres de 6 à 8 lits et surtout de la place pour poser votre sac. Puis viennent les albergues chrétiens et paroissiaux. Ceux-ci nous les avons plus spécialement appréciés, car ils sont pour la plupart en Donativos (prix à votre appréciation) et surtout tenus par des religieux très sympathiques. Dans ces hébergements l'ambiance est au rendez-vous. Aussi dans la plupart de ces albergues des messes et bénédictions des pélerins sont proposés avant ou après le diner. Vous en trouverez de nombreux dans les couvents et monastères, les lieux sont souvent très beaux, comme celui de Roncevaux ou Santa Domingo de la Calzada.
Cuisine : Vous trouverez dans les restaurants de petits plats typiques d'Espagne entre autre des plats de tortillas, de paéllas ou des plats de charcuterie comme le chorizo et le jambon fumé. Vous trouverez aussi de très bons vins comme le vin de Navarre, le fameux Rioja et puis de très bons petits vins comme celui de Leòn. Mais vous avez aussi des plats classiques à base de viande et de pommes de terre.
Equipement : (voir étape 1 : du Puy en velais à Conques)
3 - Le carnet de randonnées :
Dimanche 7 mai 2017 : Nous nous réveillons vers cinq heures du matin, afin de rejoindre l'aéroport d'Orly. Notre avion décolle à 7h30 par la filiale d'Air France : HOP! à destination de Biarritz. Nous arrivons à l'heure dans cette belle ville du sud-ouest. Une adhérente de l'association des randonneurs du XIème de Paris, nous propose de nous emmener pendant cette journée de visite à Bayonne et Biarritz. Nous la remercions chaleureusement de son accueil. Nous arrivons donc à Biarritz, nous avons de la chance le temps est magnifique. Nous commençons par déambuler le long de la plage et nous passons au Rocher de la Vierge, puis nous revenons vers le centre ville pour visiter l'église Notre Dame du Rocher et l'église orthodoxe. Nous prenons la voiture pour aller à une dizaine de kilomètres, à Bayonne pour visiter le centre ville et de sa belle cathédrale. Bayonne me rappelle de nombreux souvenirs d'enfance et de vacances d'été. Mes grands parents ont habités à Bayonne et c'est avec un peu d'émotions que je me remémore les souvenirs de cette ville au bout de 30 ans. Nous arrivons à Bayonne, nous commençons cette visite en nous dirigeant vers le jardin de la forteresse avant d'arpenter les rues étroites de Bayonne et de monter vers la cathédrale. Puis nous nous dirigeons vers le nouveau marché et passer le pont au dessus de la Nive. Nous allons dans le vieux Bayonne voir l'église Saint André. Puis nous retournons dans le centre pour aller déjeuner dans un petit café à l'abri de la chaleur. Nous reprenons la voiture pour aller dans le quartier Saint Esprit, nous passons devant la maison où ont vécus mes grands parents. Puis nous allons à la gare pour prendre le train de 14h55 en direction de Saint Jean Pied de Port. Nous avons encore un peu de temps avant de le prendre et nous décidons de faire le tour des deux ponts de l'Adour. Le train pour Saint Jean Pied de Port est rempli de randonneurs et de pèlerins, nous commençons à comprendre que nous serons pas seuls sur le chemin. Nous arrivons vers le milieu d'après-midi à Saint Jean Pied de port et nous nous dirigeons vers la rue centrale. Nous avons décidés de prendre le même gite où nous nous sommes arrêtés la dernière fois, malheureusement il était fermé et nous trouvons de la place dans celui juste en face. Vers 19h00 nous décidons d'aller dans une petit restaurant où un menu pèlerin est servit. Nous attendons sans surprise les résultats des élections présidentielles.
Album de photos : Visite de Biarritz, Bayonne et Saint Jean Pied de Port
Lundi 8 mai 2017 : Nous nous levons vers 7h00 empressé de partir enfin après quelques mois d'absence sur ce chemin. Mais nous avons quand même une petite appréhension. Aujourd'hui est normalement la journée la plus difficile du séjour, car nous devons passer le plus haut des Pyrénées en une journée. C'est à dire que nous allons faire une marche de 26 kms et monter en altitude de 200 à plus de 1500 mètres en une journée ! Nous irons donc de Saint Jean Pied de Port à Roncevaux (Roncalves). De plus pour ma part je suis parti avec une petite tendinite, qui a eu jusqu'à maintenant du mal à disparaitre, je sens encore une forte douleur à la cheville. Malgré ce petit désagrément ça sera une journée magnifique, nous aurons beaucoup de chance, car le temps est vraiment au rendez-vous. Donc nous partons en passant par la rue Saint Jacques. Nous passons la porte de l'Espagne, nous traversons la Nive par le petit pont datant du Moyen Age et nous commençons à monter la rue jusqu'à la sortie de la ville. Nous continuons pendant plusieurs kilomètres sur la route, avec beaucoup de monde. C'est une véritable file indienne de randonneurs, marchant vers Roncevaux. Nous continuons encore pendant plusieurs kilomètres sur la route et quelques chemins de terre, à travers la belle campagne du Pays Basque. Nous arrivons au gîte d'Orisson, à 8 kms de Saint Jean Pied de Port. Au départ et vu la difficulté pour cette première journée, j'avais réfléchi sur le fait de m'arrêter le premier jour à ce gîte, mais étant donné la facilité nous allons continuer jusqu'à Roncevaux sans problème. Nous grimpons sur les routes de montagnes pendant de nombreux kilomètres et nous dépassons beaucoup de monde. Dans le ciel de nombreux vautours volent au dessus de nos têtes, attendant la première victime du chemin. Nous arrivons enfin vers midi au col de Roncevaux. En passant à la frontière de l'Espagne, nous décidons de nous arrêter pour pique niquer près de la stèle, marquant la limite du Pays Basque et de la région de la Navarre. Beaucoup de monde nous dépasse, nous montons encore quelques centaines de mètres, et enfin voilà la descente au bout de 19 kms. Deux chemins s'offrent à nous, la route à droite ou tout droit par le chemin originale qui descend vers Roncevaux. Nous décidons de prendre le chemin original et nous descendons à travers la forêt sur un chemin très raide. La descente est exténuante, nous attendons avec impatiente de voir le grand gîte de Roncevaux. Enfin nous y arrivons et voici les toits de ce grand édifice apparaître devant nous. Nous nous dirigeons vers l'entrée du gîte. Nous entrons par la porte principale. Des hospitaliers néerlandais nous accueillent. Le gîte de Roncevaux a été entièrement refait et il est gérer depuis quelques années par les néerlandais. Content d'être arrivé, nous déposons enfin notre sac à dos. Nous sortons notre crédentiale et une pièce d'identité, puis nous attendons notre tour pour l'inscription. Nous sommes arrivés en début d'après-midi et déjà de nombreuses personnes patientes comme nous de pouvoir avoir ce privilège de passer la nuit dans le grand gîte de Roncevaux. Nous apprendrons qu'une demi-heure après notre arrivée il sera déjà plein et maintenant ils refusent du monde. Vu la quantité de personnes que peut accueillir ce gîte (300 personnes), nous sommes conscient du monde sur le chemin ! Après être monté dans l'immense dortoir, pris la douche que nous attendions avec impatience. Nous redescendons prendre une grande bière au bar qui jouxte l'abbaye. Puis nous revenons au gîte en passant par la belle chapelle. Vers 19h00, nous allons dîner dans l'un des deux grands restaurants à l'extérieur de l'abbaye. Nous sommes conviés ensuite à une messe, suivie de la bénédiction des pèlerins. La chapelle est pleine à craquer. Après la cérémonie nous montons dans les chambres pour passer la première nuit en Espagne.
Album de photos : De Saint Jean Pied de Port à Roncevaux (32ème jour de pélerinage)
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Saint Jean Pied de Port à Roncevaux (24,8 kms)
Altitude : De Saint Jean Pied de Port à Roncevaux
Mardi 9 mai 2017 : Après un petit déjeuner copieux dans le grand restaurant de l'abbaye, nous quittons Roncevaux en prenant un chemin ombragé. Nous nous éloignons de la montagne, car le chemin devient plus plat. Il y a toujours beaucoup de monde à cette heure-ci. Nous traversons par la rue principale (la calle Mayor !) un beau petit village : Aurit. Puis nous continuons sur la droite vers un autre chemin ombragé. Nous allons marché ainsi pendant plusieurs kilomètres, en pleine forêt. Par moment nous traversons de tout petits villages. Nous arrivons vers midi à Zuribi. Nous traversons le jolie pont datant du Moyen Age et nous nous arrêtons dans le coeur du village pour nous ravitaller et nous sustenter. Nous avions prévu de nous arrêter pour la nuit, mais comme nous voyons beaucoup de monde arriver, nous pensons que les places dans les gîtes seront très chères. Puis comme nous sommes en début d'après-midi nous avons le temps de faire cinq kilomètres de plus pour arriver au prochain village. Nous terminons donc cette journée dans le beau village de Larrasoña au bout de 28 kms de marche. Nous décidons d'aller dans un gîte privé que nous avons repérer sur le chemin, grâce une publicité que nous avons reçu. Déjà beaucoup de monde, nous attendons donc dans la file. Malheureusement il ne reste qu'une seule place. Nous décidons de faire demi-tour et allons dans un gîte au coeur du village, plus de place non plus. Alors nous nous approchons de la mairie pour voir si nous aurons plus de chance au gîte communal. Ici pas de problème, il y a encore de la place. Nous nous demandons pourquoi personne ne s'est pressé pour avoir une place. Nous avons compris que les gîtes communaux en Espagne sont bien moins confortables qu'en France et celui-ci en fait la démonstration. Nous serons loger dans une espèce de garage réhabiliter en gite. C'est un seul dortoir de 30 lits superposés avec peu de place pour poser nos affaires. Les lits sont petits et peu confortables. La fin de la journée sera consacrée à la lessive, boire une bonne bière et dîner au restaurant du village. Ce soir-là nous faisons connaissance d'une très gentille néerlandaise d'une soixantaine d'année avec laquelle nous allons la revoir plusieurs fois pendant ce chemin.
Album de photos : De Roncevaux à Larrasoña (33ème journée de pélerinage)
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Roncevaux à Larrasoaña (28,1 kms)
Altitude : De Roncevaux à Larrasoãna
Mercredi 10 mai 2017 : Nous sommes réveillés vers 4h30 du matin par les premiers randonneurs. Ils se lèvent très tôt car ils veulent être les premiers à arriver au gîte suivant. Evidemment nous trouvons cela complètement stupide et nous sommes assez mécontent de cette situation. Nous essayons tant bien que mal de nous rendormir jusqu'à 7h00. Mais à 6h00 c'est tout le dortoir qui est réveillé, alors nous faisons de même. Nous quittons ce gîte horrible vers 7h30, le soleil lui a encore de la chance, il ne s'est pas tout à fait levé. Le temps ce matin est maussade, ça sent la pluie qui ne va pas tarder à arriver. Effectivement après une heure de marche, un orage s'abat avec une pluie diluvienne. Nous avons juste le temps d'arriver au premier café. Ce café est plein de randonneurs et il est très difficile de trouver une place pour prendre le petit déjeuner. En attendant que la pluie nous aurons tortillas avec "café con léché". La pluie s'est enfin arrêtée et nous repartons avec plein de force. Nous suivrons pendant plusieurs kilomètres la rivière Rio Arga jusqu'à l'entrée dans la banlieue de Pampelune. Nous la traversons par une rue longue de quelques kilomètres. Nous arrivons à l'entrée de la vieille ville par la belle porte de France, à l'entrée des remparts. Cette porte construite en 1553 marque un passage important pour tous les pèlerins de Saint Jacques. Il s'agit de la première entrée officielle en Espagne du chemin de Saint Jacques. Nous nous dirigeons vers l'Office de Tourisme pour aller récupérer un plan de la ville et chercher un gîte pour ce soir. Par chance il y a de la place pas très loin d'ici dans la vielle ville. Nous déposons nos sacs à dos et sortons pour une balade et une visite de la ville. Nous nous dirigeons tout d'abord vers la cathédrale, mais nous attendrons ce soir après la messe pour la visiter. Nous continuons vers les arènes. Pampelune est réputé pour ses fêtes et notamment celle de San Fermin qui a lieue tous les ans au 14 juillet. Il est de coutume de considérer ces fêtes comme les troisièmes du monde, en nombre de participants, après le Carnaval de Rio et la Fête de la bière à Munich. On estime à trois millions le nombre de personnes qui peuplent les rues de la ville pendant neuf jours. Ces fêtes multicolores transforment littéralement le visage de la capitale navarraise, qui devient le théâtre d'un spectacle populaire mêlant le profane au sacré. À cette occasion, les habitants revêtent la tenue blanche, rehaussée d'un foulard et d'une ceinture rouge. Nous marchons dans la ville et nous allons rejoindre le parc un peu plus au nord pour en faire le tour jusqu'à la citadelle. Cette citadelle construite en 1571 représente comme le meilleur exemple de l'architecture militaire de la Renaissance espagnole et l'un des ensembles défensifs les plus remarquables d'Europe. Nous retournons vers le centre ville, il est 16h00 et la faim grignotte un peu plus notre corps. Nous allons dans le quartier des tapas et entrons dans un restaurant. Cet endroit est très branché, nous sentons la charcuterie du pays nous lécher les babines. Il y a même des jambons fumés accrochés au plafond du restaurant. Nous dégustons cette charcuterie avec un bon petit vin du pays. Nous rentrons au gîte nous reposer jusqu'à 19h00. Puis nous ressortons et nous allons à la messe à la cathédrale. Malheureusement ce sera un rosaire, de plus en espagnol, nous n'aurons pas le courage de rester jusqu'au bout. Nous en profiterons pour visiter la cathédrale et nous ressortons pour aller dîner dans un restaurant de la même rue que les tapas.
Album de photos : De Larrasoaña à Pampelune (34ème journée de pèlerinage)
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Larrasoaña à Pampelune (16 kms)
Altitude : De Larrasoãna à Pampelune
Jeudi 11 mai 2017 : Nous quittons le gîte vers 8h00 après un bon petit déjeuner très copieux. Nous traversons la ville et le grand parc près de la citadelle. Au bout de quelques kilomètres nous sortons de Pampelune et nous allons vers le col du Perdon. Il y a beaucoup de monde sur cette montée. Le paysage est beau, nous voyons sur les hauteurs, la ville entière de Pampelune et de l'autre une multitude d'éolienne sur les crêtes, il y en a une quantité astronomique ! Nous arrivons enfin au sommet du col du Perdon. Ce lieu est assez connu du chemin de Saint Jacques, nous reconnaissons beaucoup de photos de ce lieu. Ce monument a été crée en 1996 par les amis navarrais du Chemin de Saint Jacques. Il représente une vingtaine de personnages, des pèlerins de toute époque en grandeur nature. Une belle phrase résume ce lieu magnifique : "Là où le chemin du vent rencontre celui des étoiles". Après une petite halte pique-nique devant ce monument à l'abri du vent, nous redescendons du col du Perdon et nous continuons notre chemin par une descente assez raide. Nous nous trouverons rapidement sur le plat, nous continuons un chemin en terre entre champs et bois. En début d'après-midi nous arrivons en vue de Puente la Reina où nous nous dirigeons vers le gîte. Nous attendons notre tour dans la longue file de pèlerins qui attendent de pouvoir entrer. Heureusement que nous avions réservés, nous serions pratiquement les derniers. Nous nous amusons aussi quelques fois avec les touristes japonais ou coréens en sortant notre crédentiale et en montrant le nombre impressionnant de tampons que nous avions eus jusqu'à maintenant. Ils sont tous impressionnés, et nous nous amusons en leur disant avec un air sérieux qu'ils doivent nous montrer du respect et de la gratitude. Evidemment nous plaisantons ! Après la douche nous allons visiter la ville, nous déambulons dans la rue principale et nous allons visiter l'église. Nous continuons notre visite jusqu'au magnifique pont du Moyen Age. Nous retournons vers le gîte, en chemin, avec la chaleur nous nous arrêtons à un bar pour prendre une bonne bière. Puis une bonne sieste bien méritée jusqu'à 19 heures. Nous sortons alors pour aller dîner en ville. Nous entrons dans un restaurant où est servit une bonne assiette de paèlla pour 5 euros seulement ! Que du bonheur !
Album de photos : De Pampelune à Puente la Reina (35ème journée de pèlerinage)
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Pampelune à Puente la Reina (24,7 kms)
Altitude : De Pampelune à Puente la Reina
Vendredi 12 mai 2017 : Nous quittons Puente la Reina sous un soleil radieux, l'air est encore frais ce matin et nous traversons une nouvelle fois ce magnifique pont plein d'entrain. Nous marchons d'un pas vif le long du chemin qui borde l'autoroute. Cette partie est assez monotone et assez bruyante avec le passage sans cesse de voitures. Mais il n'y a pas de danger, car le chemin a été fait pour les pèlerins et en aucun cas nous marchons sur la route. Nous traversons quand même de très beaux villages perchés sur des petites collines, comme Mañeru et Cirauqui. A midi nous nous arrêtons pour pique-niquer au village de Mañeru, sur la place de l'église. A cet heure de la journée, des enfants jouent sur la place, il y a beaucoup d'animations. Nous continuons notre chemin, nous traversons de beaux paysages où il y a de nombreux champs de blés et de petits pois qui sont omniprésents. Nous arrivons en milieu d'après-midi aux abords de la ville d'Estella. Nous traversons une partie de la ville en longeant la rivière du Rio Ega. Nous allons à une albergue d'accueil chrétien : San Miguel. En arrivant le gîte est encore fermé, nous attendrons une bonne demi-heure lorsque deux hospitaliers arrivent. Nous sommes très bien accueillis. Cette petite albergue d'une vingtaine de lits est très agréable et nous nous sentons pas compressés. Après la douche et un petit repos nous sortons visiter la ville et nous montons sur les hauteurs pour aller la basilique de Neustra Señora del Puy. Cette une basilique très moderne et de forme circulaire. IL est très curieux de voir ce genre de monument en Espagne. Nous redescendons de cette colline et nous nous baladons le long de la rivière. Vers 19h00 nous allons dîner dans un petit restaurant de la plaza Mayor. Puis nous allons à l'église pour suivre la messe à 20h, suivit de la bénédiction des pèlerins. Nous retournons apaisés par les prières et nous allons passer une bonne nuit.
Album de photos : De Puente la Reina à Estella (36ème journée de pèlerinage)
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Puente la Reina à Estella (22,6 kms)
Altitude : De Puente la Reina à Estella
Vendredi 13 mai 2017 : Nous partons de l'albergue vers 8h00, nous traversons une partie de la ville et nous franchissons une nouvelle fois le rio Ega. Nous remontons la rue principale et nous passons l'église Nuestra Señora de Rocamador. Cette église a pris une influence sur Notre Dame de Rocamadour en France, le grand escalier montant vers le porche a été copié de Rocamadour. Nous sortons de la ville par la porte des pèlerins. Par moments de beaux paysages s'offrent à nous comme cette belle église sortant des nuages. Nous passons une curiosité très touristique, c'est une fontaine de vin mise à la disposition par une cave de la région. Vous pouvez remplir à volonté votre gourde. Nous comprenons lorsque nous sommes arrivés pourquoi il y a avait autant de pèlerins faisait la queue. Nous continuons par un chemin très rectiligne, à travers champs et vignes. Nous suivons par moment l'autoroute où il y a un bruit incessant de camions rejoignant l'ouest de l'Espagne. Nous passons encore quelques curiosités, comme ce couple de musiciens qui s'est installé au bord du chemin jouant un air espagnol pour les pèlerins, nous avons grandement apprécié. Nous continuons et nous arrivons bientôt à Los Arcos où nous nous arrêtons dans une albergue au nom de La Casa de Abuela. Après s'être installé nous ressortons visiter ce petit village, puis nous nous arrêtons sur la place principale où nous allons boire une bonne sangria avec deux pèlerins canadiens que nous suivons depuis plusieurs jours. Le soir au moment du repas nous discutons avec un pèlerin "fou" de marche. Il avait fait 40 kilomètres et le lendemain il racontait qu'il allait partir vers 5h pour 50 kilomètres ! Vraiment fou ! Evidemment c'était un beau parleur, à notre départ vers 7h30 il était encore au lit.
Album de photos : D'Estella à Los Arcos (37ème journée de pèlerinage)
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : D'Estella à Los Arcos (22,2 kms)
Altitude : D'Estella à Los Arcos
Samedi 14 mai 2017 : Après le petit déjeuner vers 7h30 nous quittons l'albergue en groupe avec trois autres personnes qui vont nous suivre un petit moment. Nous partons avec beaucoup d'entrain et nous chantons dans les rues encore endormies de la ville, la chanson des pèlerins de Saint Jacques : Utltreia. Nous montons vers les hauteurs en suivant pendant plusieurs kilomètres la nationale. Nous traversons de petits villages, comme Sansol, Torres del Rio. Cette partie du chemin est un peu ennuyeux, car nous suivons une bonne partie du temps la nationale bruyante. Nous sommes toujours dans la région du Rioja, car les vignes sont encore très présentes. Nous arrivons en milieu d'après-midi aux abords de la grande ville de Logroño. Nous franchissons le pont qui enjambe le Rio Ebro et nous continuons un peu en dehors du centre ville vers l'albergue de ce soir. Une très gentille espagnole nous accueille et nous dirige vers le dortoir. Par chance nous serons peu de personnes dans le gîte et nous pouvons choisir la place que nous voulons. Après la douche et une bonne lessive, nous sortons vers 16h00 pour aller visiter le centre ville. Il fait très chaud à cette de l'après-midi et il y a peu de monde dans les rues Nous nous dirigeons vers la place de la grande cathédrale. Le porche est vraiment immense, nous n'y entrons pas tout de suite et nous allons nous désaltérer à un bar sur la place. Ensuite nous remontrons les rues de la ville et nous nous dirigeons vers l'ouest dans les rues des tapas. Les restaurants ne sont pas encore ouverts et nous retournons vers le gite pour nous reposer jusqu'au diner. En passant nous traversons un peu de verdure avec des beaux parcs aménagés. Nous ressortons vers 19h00 et nous allons dîner dans un bon restaurant de la ville.
Album de photos : De Los Arcos à Logroño (38ème journée de pèlerinage)
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Los Arcos à Logroño (28,9 kms)
Altitude : De Los Arcos à Logroño
Dimanche 15 mai 2017 : Nous quittons le gîte en tout début de matinée, à part les quelques pèlerins beaucoup de monde dort encore. Nous traversons la ville et nous passons une nouvelle fois devant la cathédrale. Avec la lumière matinale, la façade de l'édifice est très lumineuse. Nous remontons une bonne partie de la rue et nous sortons enfin de la cité de Logroño. A la sortie nous traversons un long parc aménagé jusqu'à l'étang de Embalse de la Grajera. Nous le contournons et nous longeons une partie de l'autoroute jusqu'au jolie petit village de Navarrete, perché en haut d'une colline. Nous allons pique-niquer en haut de l'église dans un endroit calme où pour une fois il n'y a pas de pèlerins. Après le déjeuner nous continuons le chemin dans un beau décor de vignes. En fin d'après-midi nous arrivons enfin à la prochaine étape, car cette partie était très monotone et surtout il faisait très chaud. Mais nous sommes quand même contents d'arriver, enfin c'est un peu vite parler, car la suite de la journée ne sera pas tout à fait aussi réjouissante. Donc nous nous dirigeons vers le premier gîte que nous avons repéré dans notre "Miam Miam Dodo", (guide indispensable des pèlerins de Saint Jacques, dont vous pouvez voir la collection ICI). Comme bien entendu il est plein, nous nous dirigeons vers le deuxième, idem. Finalement nous allons à l'Office du tourisme, pour voir qu'elle albergue serait disponible pour nous accueillir ce soir. A cette heure de l'après-midi (15 h), il est évidemment fermé. Finalement nous irons jusqu'au dernier gîte où il peut y avoir encore de la place Et à notre surprise, c'est un petit bâtiment préfabriqué de 90 lits où déjà une file d'une vingtaine de personnes patientent pour réserver. Nous attendrons près d'une heure avant de prendre les dernières places. A l'intérieur c'est la fournaise et il y a vraiment peu de place, c'est un immense poulailler. Après avoir attendu notre tour dans les trois douches disponibles, nous sortons prendre une bière bien méritée. Nous faisons un petit tour rapide de la ville, car il n'y a pas grand chose à voir et nous retournons au gîte. Puis nous sortons une nouvelle fois pour aller dîner dans un petit restaurant juste à côté où nous aurons un menu pèlerin. Puis nous rentrons pour essayer d'aller dormir. C'était très difficile avec la chaleur et le bruit, c'est infernal.
Album de photos : De Logroño à Najera (39ème journée de pèlerinage)
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Logroño à Najera (32,9 kms)
Altitude : De Logroño à Najera
Lundi 16 mai 2017 : Le réveil ce matin n'a pas été difficile, mais la nuit : oui ! Il a fait une chaleur épouvantable dans ce pré-fabriqué entassé. Alors certains ont eus l'idée de partir vers 4h30, en réveillant bien évidemment tout le monde au passage. Nous quittons donc sans regret le gîte. En passant nous prenons un petit déjeuner bien tranquille dans un café le long de la rivière. Nous sortons de la ville de Najera par les hauteurs. En début de chemin nous croisons une multitude de pèlerins allant dans le même sens que nous. Nous entendons l'autoroute au loin, nous traversons des paysages de plaines, de vignes et à l'horizon les belles montagnes. Nous nous réveillons petit à petit de la nuit horrible, dont nous souviendrons bien longtemps. Nous remontons quelques kilomètres plus loin vers l'autoroute que nous allons suivre pendant un moment. Avec le cauchemar de la nuit dernière, nous nous disons que nous allons passer la nuit suivante dans un petit patelin avant Santo Domingo de la Calzada. Nous avons décidé d'avoir une nuit plus calme dans une petite albergue. Nous allons à Ciruenã, nous arrivons près de ce village en commençant par longer un magnifique golf tout neuf. Nous sommes étonnés de voir un tel endroit perdu dans la campagne espagnole. Nous ne serons pas au bord de nos surprises. En traversant le village nous sommes étonnés par un nombre de maisons vides et abandonnées et pour certaines encore en construction. Il y en a des dizaines, les unes collées aux autres, où il n'y aucun habitant. C'est un véritable village fantôme que nous sommes entrain de traverser. Nous cherchons avec un peu de mal les deux albergues que nous avons aperçus dans le Miam Miam Dodo. Malheureusement ce soir c'est encore complet. Avec la mort dans l'âme nous continuerons le chemin jusqu'à Santo Domingo de la Calzada avec la peur d'arriver dans une albergue surchargée. En milieu d'après-midi nous arrivons à destination, il y a évidemment beaucoup de pèlerins arrivant en même temps. Nous nous précipitons à la première albergue que nous avons repérés. Avec encore pleins de surprises nous arrivons dans une très belle et grande albergue : Cofradia del Santo. Nous la découvrons avec plaisir et nous sentons que nous allons pouvoir récupérer de la nuit précédente. Les chambres sont grandes et il y a même de l'espace, sans se gêner. Après s'être installés nous allons visiter cette très belle ville. Le soir nous aurons une messe dans une petite chapelle et le dîner dans la ville. Nous rentrons pas trop tard pour enfin récupérer.
Album de photos : De Najera à Santo Domingo de la Calzada (40ème journée de pèlerinage)
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Najera à Santo Domingo de la Calzada (23,4 kms)
Altitude : De Najera à Santo Domingo de la Calzada
Mardi 17 mai 2017 : Nous avons évidemment passé une meilleure nuit que celle précédente. Bien que nombreuses personnes de notre dortoir sont encore parties assez tôt, nous avons quand même bien dormis et récupérés. Nous quittons ce beau gîte et nous allons prendre notre petit déjeuner dans un café près de l'église. Nous quittons Santo Domingo de la Calzada en longeant la route nationale, qui sera présente jusqu'à notre prochaine étape. Le paysage devient de plus en plus monotone. Nous avons quittés les vignes de la Rioja et nous traversons de longues plaines. En chemin nous ferons une très belle rencontre et surtout une personne nous a particulièrement touchée. C'est une jeune fille, assez belle d'ailleurs qui fait aussi ce chemin, mais pas comme nous, elle est handicapée. Elle se déplace dans une chaise roulante sportive. Cette jeune fille est accompagnée par sa maman. Elle avance uniquement par la force des bras en poussant ces roues. Avec les quelques côtes et les nombreux cailloux qui bordent le chemin, nous voyons qu'elle a beaucoup de difficultés à se mouvoir et surtout elle se fatigue très vite. Nous sommes très touché par ces deux femmes, nous trouvons qu'elles ont beaucoup de courage et nous décidons de les aider pendant plusieurs kilomètres. Dans les côtes nous pousserons le fauteuil roulant ce cette belle pèlerine. Nous arrivons en fin de matinée à Belorado. Nous visitons les ruelles de cette petite ville et nous décidons de nous arrêter à l'albergue paroissiale tenue par des Suisses. Nous allons attendre une bonne heure devant la porte. Déjà quelques personnes patientent devant la porte qui ne va pas tarder à s'ouvrir. Vers 13h00 deux hospitaliers suisses nous accueillent et nous enregistrent. Après s'être installés nous allons déjeuner en ville et nous trouvons un petit restaurant sur la place principale. Nous rentrons au gîte, la pluie commence à arriver. Nous aurons quelques averses en continue pendant l'après-midi. Nous décidons de faire nous mêmes au moins une fois le dîner. Nous avons invités par la même occasion deux pèlerins, la très gentille hollandaise et un italien (qui nous fera le dîner en fin de compte avec des bonnes pâtes à la carbonara). Après le repas nous allons à la messe dans la chapelle jouxtant l'alberge. Nous avons été enchanté par cette prière très intense et surtout par le prête que nous avons trouvé extraordinaire.
Album de photos : De Santo Domingo de la Calzada à Belorado (41ème journée de pèlerinage)
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Santo Domingo de la Calzada à Belorado (23,3 kms)
Altitude : De Santo Domingo de la Calzada à Belorado
Mercredi 18 mai 2017 : Nous nous réveillons comme d'habitude aux aurores. Il ne fait pas très beau et nous entendons la pluie tombée. Nous finissons de préparer notre sac puis nous prenons notre petit déjeuner avec les hospitaliers suisses et quelques pélerins. Nous endossons nos affaires de pluies, car dehors c'est le déluge. A quelques mètres du gîte, notre italien de la veille nous a attendu. Nous remarquons qu'il n'est pas très couvert avec la pluie tombante. A la sortie du village ce sont des trombes d'eau qui s'abattent et nous entendons au loin quelques coups de tonnerre. Après quelques kilomètres, bien trempés et le chaussures remplies de boues, nous nous arrêtons au premier café que nous voyons dans le village à Tosantos. De nombreux pèlerins se sont arrêtés et nous sommes obligés de faire la queue pour commander un bon café bien chaud. Après une demi-heure de réconfort nous reprenons le chemin, la pluie a un peu cessé et nous continuons vers les hauteurs. Nous allons bientôt grimper à plus de 1000 mètres d'altitude. La pluie est revenue en quantité. Nous sommes trempés et surtout frigorifiés. Nous allons marcher pendant plus d'une dizaine de kilomètres dans une forêt dense où il n'y a pas un village. Nous marchons d'un bon pas, tout en ligne droite. A plusieurs kilomètres nous faisons une petite halte dans un endroit assez curieux où a été monté par des pèlerins tout un campement de sculptures en bois. Cela ressemble à un camp d'indiens, car il y a de nombreux totems de toutes les formes. C'est très curieux. Nous continuons pendant plus d'une heure et nous arrivons à l'abbaye de San Juan de Ortega. Au passage nous croisons deux petites japonaises, presque en larmes et fatiguées par cette longue marche. Elles sont aussi transis de froid. Nous les accompagnons quelques instants jusqu'à l'abbaye où elles se précipitent pour y entrer. C'est édifice a été transformé en une grande albergue qui peut contenir plus d'une soixantaine de personnes. Nous décidons d'aller au prochain village à Ages. Ce petit village a beaucoup de charmes, nous nous arrêtons à la première albergue, à San Rafel. Nous sommes vraiment trempés et un peu honteux d'arriver comme ça. Après une douche bien chaude, nous sortons visiter ce petit village pittoresque.
Album de photos : De Belorado à ages (42ème journée de pèlerinage)
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Belorado à Ages (28,6 kms)
Altitude : De Belorado à Ages
Jeudi 19 mai 2017 : Nous quittons Agès vers 7h30 après un bon petit déjeuner au café du village. Nous descendons la rue principale par une petite colline et nous nous retrouvons dans la plaine. Nous traversons le petit village d'Atapuerca et nous montons de nouveau une belle colline jusqu'à 1000 mètres d'altitude. D'en haut nous avons une très belle vue sur Burgos que nous apercevons au loin. Nous sommes a peu près à une dizaine de kilomètres de la ville. Nous descendons de l'autre côté du versant par un chemin assez raide. Nous traversons de petits villages comme Cardeñuela Riopico et Orbaneja Riopico. Nous passons une autoroute et nous bifurquons vers la gauche en direction de Burgos. Nous suivons le Rio Pico et nous arrivons au bout de l'aéroport. Il est grand, mais un peu désert. Il n'y a aucun avion. Nous continuons notre chemin et nous empruntons la route principale qui nous ménera dans le centre de Burgos. Un peu avant le centre nous bifurquons vers la gauche et nous marchons dans un grand parc le long du canal de Rio Arlanzon. Nous décidons d'aller à albergue déposer nos affaires avant de retourner en ville. Nous avons choisi une albergue chrétienne et nous nous dirigeons vers celle qui s'appelle Emaùs (à ne pas confondre avec la communauté d'Emaus en France, ça n'a rien à voir). Comme nous arrivons un peu avant midi. Comme l'horaire d'ouverture est à midi, nous attendons quelques instants, puis nous sonnons. Une personne de la communauté nous accueille. Nous sommes surpris car c'est une française qui vient à nous. Nous faisons connaissance, elle nous dit qu'elle habite depuis longtemps à Burgos et elle avait envie de devenir hospitalière. C'est une personne très gentille, mais un peu stricte au départ. Elle nous a mis un peu en garde, en disant que c'est une communauté vraiment religieuse et non une albergue pour touristes sportifs, comme nous en avons vu jusqu'à maintenant. Nous sommes heureux de voir enfin un lieu un peu plus en rapport avec le pèlerinage que nous avons connu. Nous nous inscrivons et nous allons dans les chambres. Cette albergue est très luxueuse et nous avons l'impression d'être dans un palais. Nous déposons nos affaires et nous sortons visiter la ville et surtout la cathédrale, qui parait-il est vraiment très belle. En chemin nous rencontrons un vieil espagnol, qui va nous guider jusqu'à la cathédrale. Nous sentons qu'il est content de rencontrer deux pèlerins français et il nous raconte un peu sa vie. Nous arrivons enfin sur la place principale de la cathédrale et il est vrai qu'elle vraiment somptueuse. Nous sommes vraiment émerveillé par le lieu. Nous rentrons dans la cathédrale, après avoir un payé un tarif pèlerin de 5 euros (en Espagne, contrairement à la France, toutes les entrées des cathédrales sont payantes !) Nous prenons un audioguide et nous commençons la visite. Patrimoine mondial depuis 1984, c'est la troisième cathédrale d'Espagne par ses dimensions, après Séville et Tolède, la cathédrale Sainte-Marie de Burgos, remarquable édifice gothique, a su adapter le style fleuri venu de France et d'Allemagne au style décoratif espagnol. Les nombreuses œuvres d'art qui s'y trouvent en font un grandiose musée de la sculpture gothique européen. Il est vrai que cette cathédrale est de toute beauté, ayant visité la basilique Saint Pierre à Rome, je la trouve tout aussi grandiose et de grande richesse architecturale. Nous ferons une visite de deux heures environ, avec toutes les explications de l'audioguide, nous connaitrons la vie historique de ce très beau monument. Je pense qu'il est vraiment indispensable pour tout pèlerin passant par Burgos, d'aller visiter cette cathédrale. Nous ressortons pour en faire rapidement le tout, puis nous nous arrêtons à une terrasse de café pour prendre une bière devant le parvi. Puis nous rentrons en déambulant dans les rues jusqu'à l'albergue. Quaud nous sommes arrivés, déjà quelques personnes se sont installés dans le dortoir. Vers 19h00, nous avons la messe et la bénédiction des pélerins. Au dîner dans le gîte, nous aurons une belle soirée avec des convives de tous les pays (Corée du sud, Japon, Brésilien, Espagne et France). Puis nous terminerons la soirée en chanson et musique.
Album de photos : D'Ages à Burgos (43ème journée de pèlerinage), Visite de la cathédrale de Burgos en photos
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : D'Ages à Burgos (21,7 kms)
Altitude : D'Ages à Burgos
Vendredi 20 mai 2017 : Nous quittons l'albergue vers 8h00. Après un petit déjeuner, nous remercions chaleureusement notre hôte de son accueil. Nous remontons vers la cathédrale, à cette heure-ci il n'y a personne dans les rues et c'est très agréable. Nous ne partons pas tout de suite à notre prochaine étape et nous avons décidé de rester un peu à Burgos. Nous marchons dans les rues et nous montons sur les hauteurs de la ville. Nous allons faire le tour des remparts et aller voir le château médiéval. Il est évidemment fermé à cette heure et nous continuons le tour des remparts. Nous nous arrêtons quelques instants devant une vue superbe de la ville et des environs. Nous redescendons et nous nous dirigeons vers le musée de l'évolution humaine. Ce musée montre l'origine et l'évolution de l'homme sur notre planète. Vous pourrez voir aussi dans ce musée toutes les fouilles archéologiques qui se sont déroulées dans la région et surtout tous les vestiges qui ont été ramenés du site de la Sierra Atapuerca (http://www.museoevolucionhumana.com). Nous restons une bonne heure et demie dans ce musée avant de reprendre le chemin. Nous traversons une nouvelle fois la ville en prenant le chemin balisé de Santiago. Nous pique-niquons près de la sortie de la ville. Puis nous prenons le chemin, nous traversons la banlieue, comme à l'arrivée à Burgos, cette partie est très monotone et peu intéressante. A cette heure de l'après-midi il fait très chaud et nous avons du mal à marcher. Nous traversons une autoroute importante et nous arrivons au village de Tardajos. En traversant ce village nous apercevons les préparatifs d'une fête. Des répétitions de danses traditionnelles espagnoles sont en train de se jouer devant nous. Nous reprenons le chemin pour deux kilomètres environ et nous arrivons à l'étape de notre journée à Rabé de la Calzada. Nous prenons la première albergue au centre du village. Il y a déjà beaucoup de monde à cette heure et le dortoir est plein. Nous faisons la connaissance d'une pèlerine : Valérie. C'est une française qui a pris une année sabatique et qui fait le chemin en une seule fois. Elle est partie du Puy en Velais il y a un mois et demi et depuis elle n'a pas arrêtée de marcher. Nous nous suivrons d'ailleurs jusqu'à Léon. Le soir après le dîner nous avons une prière et une bénédiction dans un couvent au centre du village. C'est une petite communauté de soeurs très sympatiques.
Album de photos : De Burgos à Rabé de la Calzada (44ème journée de pèlerinage)
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Burgos à Rabé de la Calzada (15,2 kms)
Altitude : De Burgos à Rabé de la Calzada
Samedi 21 mai 2017 : Nous partons très tôt, après le petit déjeuner, le soleil est en train de se lever. Les couleurs du paysage sont belles ce matin, avec le soleil qui pointe son nez au bout de l'horizon. Nous débutons par une autre région avec des paysages complètement différents de ce que nous avons connu depuis le départ de Saint Jean Pied de Port. Cette région s'appelle la Meseta. De Burgos à Léon c'est un immense plateau de plaine, ce paysage ressemble étrangement à celui de la Beauce en France. Pour le pèlerin il s'agit d'une partie difficile et très monotone et nous aurions l'occasion de la constater. Par moment nous allons parcourir des dizaines de kilomètres sur une longue route très droite sans dénivelé et sans un arbre. Aujourd'hui nous aurons encore un peu de chance, ce sera encore une partie assez vallonnée. Nous passons aussi par de petits villages très typiques de la région, comme : Hornillos, Hontanas. Nous arrivons en début d'après midi à l'étape du jour à Castrojeriz. C'est un beau petit village qui se situe en bas d'une colline qui est surmonté par un château médiéval. Ce village tout en rond s'étend sur une grande longueur. Nous arrivons à l'albergue, à cette heure de la journée, il n'y a pas encore grand monde. Nous nous reposons et nous allons une bière bien méritée au bar du village. Le soir nous aurons une grande tablée de pèlerins, suivit par une visite de cave, fièrement montré par le propriétaire du gîte.
Album de photos : De Rabé de la Calzada à Castrojeriz (45ème journée de pèlerinage)
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Rabé de la Calzada à Castrojeriz (27,3 kms)
Altitude : De Rabé de la Calzada à Castrojeriz
Dimanche 22 mai 2017 : Nous quittons assez tôt l'albergue et nous traversons le village qui s'étend tout en long. Nous n'étions pas allé jusqu'au bout la veille et nous découvrons une petite église très jolie. A cette heure-ci elle est fermée nous sommes un peu déçu de ne pas être aller la visiter. Après la sortie du village nous continuons le chemin sur une longue ligne droite jusqu'à la première montée de la journée, et celle-ci est très raide. Nous montons pendant plus de 200 mètres avec un pèlerin que nous avons rencontré la veille et qui tire avec lui une charrette avec son sac à dos dessus. Il nous raconte ces précédents chemins et surtout celui qu'il a trouvé assez dure : le Camino Norte. Ce chemin qui mène aussi à Santiago, longe la côte nord de l'Espagne, jusqu'à Oviedo. Nous nous retrouvons donc en haut avec lui et nous admirons la très belle vue qui s'offre à nous. Nous redescendons de l'autre côté de la colline et nous voyons la longue perspective de la Meseta. Voilà ce qui nous attends pendant plusieurs jours de marche. Après le village de Boadilla Del Camino nous longeons un canal pendant plusieurs kilomètres jusqu'à Fromista, étape de notre journée. Nous traversons la ville et nous rejoignons l'albergue de ce soir. A cette heure de la journée c'est encore fermée et nous attendrons l'ouverture à quelques mètres de là, en se restaurant par une bière et un sandwich du pays. A l'ouverture déjà beaucoup de monde attende leur tour pour entrer. Nous choisissons un lit disponible et nous déposons notre sac. Après un repos bien mérité nous sortons dans la ville, il fait encore très chaud à cette heure de l'après-midi et nous décidons d'aller nous rafraichir dans la très belle église romane de Saint Martin de Tours.Cette église datant du XIème siècle est au patrimoine mondial de l'Unesco. Avec ses trois nefs, elle renferme des chapiteaux de toutes beautés. Elle fait partie d'une des mieux conservées d'Europe. Après cette visite d'une heure, nous rentrons au gîte et nous allons diner dans le restaurant, puis nous allons nous coucher assez tôt, fatigué par la chaleur de la journée.
Album de photos : De Castrojeriz de Fromista (46ème journée de pèlerinage)
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Castrojeriz de Fromista (26,3 kms)
Altitude : De Castrojeriz à Fromista
Lundi 23 mai 2017 : Nous partons vers 7h30 de l'albergue de Fromista et nous traversons une nouvelle fois la ville. Tout de suite à la sortie nous marchons dans le grand désert vert de la Meseta. Nous suivons pendant de nombreux kilomètres un chemin le long de la route. Nous aurons seulement comme paysage des plaines et de plaines à l'infini. Nous marchons comme des robots, dépassant les premiers pèlerins de la journée qui vont moins vite que nous. Par moment quelques voitures nous saluent en klaxonnant. Nous arrivons au bout de douze kilomètres à une pancarte nous indiquant Santiago 463 kilomètres, nous sommes pas encore arrivés ! Après cinq heures de marche sous un soleil écrasant nous arrivons à Carrion de los Condes. Nous entrons dans cette jolie ville par l'est. Cette petite ville est riche en patrimoine historique, nous passons quelques monastères et des petites églises espagnoles. Nous remontons les vieilles rues de la ville pour arriver sur la place centrale. Nous nous dirigeons vers l'albergue Santa Maria, qui est tenu par des Soeurs. L'albergue n'est pas encore ouverte et nous attendons sur un banc de la place principale. Nous voyons un pèlerin arrivé, puis deux et trois. Au bout d'une demi-heure ils seront plus d'une vingtaine à attendre devant la porte. Pour ne pas laisser notre place nous entrons dans la file qui est déjà longue. Nous attendrons plus d'une demi heure avant de nous inscrire pour la nuit. Au bout d'une heure il n'y a déjà plus de place, ce gîte peut accueillir plus de 90 personnes. Nous sommes pas surpris du monde à cette époque. Comme tous les jours de notre pèlerinage nous visitons la ville, boire une bonne bière et les habitudes quotidiennes du pèlerin : lessive, ranger nos sacs et dormir. En fin de journée les soeurs nous invitent à une prière en chanson. Puis nous aurons la messe quotidienne et la prière des pèlerins, après un bon dîner, préparé par nous mêmes, en compagnie de quelques invitées.
Album de photos : De Fromista à Carrion de los Condès (47ème journée de pèlerinage)
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Fromista à Carrion de los Condès (19,5 kms)
Altitude : De Fromista à Carrion de los Condès
Mardi 24 mai 2017 : Après une bonne nuit passée dans l'albergue nous descendons dans la cuisine préparer notre petit déjeuner. Nous démarrons ensuite notre journée en traversant la ville de Carrion de los Condès, puis nous marchons toujours vers l'ouest. Les journées depuis quelques jours se ressemblent, nous traversons toujours le même paysage aussi monotone que la veille. En chemin nous dépassons de nombreux pèlerins avançant à petite vitesse. Nous sentons en les croisant que pour certains c'est une véritable souffrance. Leurs pieds leur font mal où c'est le sac qui arrache les épaules, puis la chaleur n'arrange rien. Nous continuons cette journée sans traverser un seul village. Nous arrivons en fin de journée, dans une minuscule village au nom de Moratinos. Nous allons à l'abergue-hôtel juste avant l'entrée du village. Après l'inscription et le tampon sur la crédentiale, nous montons dans la chambre qui est très petite, nous avons à peine la place de déposer nos sacs à dos. Nous faisons la connaissance de trois autres pèlerins : un espagnol, une italienne et un américain. Nous sortons visiter ce village, la visite ne dura pas plus d'un quart d'heure, il n'y a rien à voir. Nous remontons vers l'albergue et nous croisons une vieille villageoise avec laquelle nous entamons la discussion. Elle est très contente de rencontrer des gens comme nous.
Album de photos : De Carrion de los Condès à Moratinos (48ème journée de pèlerinage)
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Carrion de los Condès à Moratinos (30,1 kms)
Altitude : De Carrion de los Condès à Moratinos
Mercredi 25 mai 2017 : Nous partons de bonne heure, avant le levé du soleil. Nous prendrons en chemin notre petit déjeuner à cinq kilomètres de là, dans la ville de Sahagun. A cette heure-ci la lumière du matin est vraiment belle. Nous voyons se dessiner dans la pénombre et face au soleil, les ombres du village se découper. Nous suivrons encore pendant plusieurs kilomètres une autoroute bruyante. Des camions passent sans cesse dans les deux sens. Vers 9h00 nous arrivons à l'entrée de la ville de Sahagun. Peu avant l'entrée, nous passons une petite chapelle et un porche nous indiquant que nous venons de franchir la moitié du Camino Francès (chemin allant de Roncevaux à Santiago). Nous entrons donc par l'est de la ville, cette partie n'est pas très belle, c'est un peu la banlieue avec ses HLM et la voie de chemin de fer. Nous arrivons à un café où nous a rejoint Valérie. Nous prenons ensemble notre petit déjeuner et nous ferons nos adieux à ce moment-là. Elle va continuer le chemin un peu plus loin et nous nous arrêterons une quinzaine de kilomètres, à la prochaine albergue. Nous continuons notre chemin en longeant toujours l'autoroute et nous arrivons en fin de matinée à Bercianos del Real Camino. Nous sommes les premiers à arriver, nous devons attendre au moins une heure trente avant que l'albergue ouvre. Après cette attente la file des pèlerins a considérablement augmentée. Comme nous avons déposé notre sac devant l'entrée nous serons les premiers à entrer. Une bonne heure après il n'y avait déjà plus de place. Nous nous installons dans le grand dortoir et nous resterons deux bonnes heures à nous reposer. En fin d'après-midi nous visiterons un peu le village et nous assisterons à la messe puis à la bénédiction des pèlerins. Nous rentrerons à l'auberge sous un bel orage. Le soir, après le dîner les hospitaliers ont invités tout le monde à une petit fête en musique. Chaque nationalité représentée doit chanter devant toute l'assistance une chanson de son pays et dans sa langue. C'était un moment très sympa et très convivial.
Album de photos : De Moratinos à Bercianos del Real Camino (49ème journée de pèlerinage)
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Moratinos à Bercianos del Real Camino (17,2 kms)
Altitude : De Moratinos à Bercianos del Real Camino
Jeudi 26 mai 2017 : Nous nous levons sous un ciel gris et il ne fait pas très chaud. Nous sortons du village de Bercianos del Real Camino et nous longeons encore une belle partie de la route. Le chemin est encore très monotone aujourd'hui. Nous voyons au loin le ciel s'assombrir de plus en plus et après quelques instants les premiers éclairs arriver. Nous marchons toujours et nous sentons que l'orage vient vers nous. En voyant les éclairs s'étaler dans le ciel, nous sommes un peu inquiets. Au bout d'une heure de marche, c'est la pluie qui arrive et elle devient de plus en plus forte. Mais heureusement nous voyons que l'orage s'éloigne et par chance nous allons passer à travers. Nous marchons toujours sur cette ligne droite interminable, une petite pluie s'est encore installée et nous quittera plus jusqu'à l'arrivée de cette étape. Au bout de 27 kms nous arrivons enfin à la seule ville de la journée, à Mansilla de las Munas. Cette petite bourgade est très ancienne, elle est comme la plupart fortifiée. Nous nous dirigeons à la première albergue, déjà quelques personnes attendent l'ouverture. Nous prenons une bière et un sandwich et nous attendons aussi. Nous montons dans le grand dortoir et nous choisissons notre lit. Par chance nous aurons les places du bas et personne ne viendra sur la place du haut. Après la douche nous sortons visiter cette vieille ville et nous faisons le tour de ces immenses remparts. En fin de journée nous aurons une petite messe et un bon diner dans le centre ville.
Album de photos : De Bercianos del Real Camino à Mansilla de las Munas (50ème journée de pèlerinage)
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Bercianos del Real Camino à Mansilla de las Munas (26,9 kms)
Altitude : De Bercianos del Real Camino à Mansilla de las Munas
Vendredi 27 mai 2017 : Nous partons sans prendre le petit déjeuner car nous le prendrons en route. Nous quittons Mansilla de la Munas sous un ciel maussade et ce matin il fait frais. Nous longeons encore une bonne partie de l'autoroute. Après une bonne heure de marche nous nous arrêtons pour le petit déjeuner et heureusement car nos forces avaient diminuées. Nous arrivons en fin de matinée aux abords de Léon. De loin nous voyons la ville s'étendre en contre-bas. Nous allons traverser pendant une bonne heure la banlieue sans intérêt de Léon. Enfin nous arrivons au coeur de Léon et surtout nous terminons cette longue étape de marche de près de 500 kms depuis Saint Jean Pied de Port. Nous sommes contents d'arriver et de passer le porche de cette grande albergue chrétienne : Santa Maria de Carjaval. Nous attendrons aussi beaucoup de temps, car beaucoup de monde patiente devant nous la porte. Nous nous installons dans le dortoir. Il n'est pas très grand et il y a beaucoup de lits. Nous avons quand même trouvé une petite place pour ranger notre sac. Après une bonne douche nous sortons nous restaurer et visiter la ville et surtout la très belle cathédrale. Comme Burgos, nous sommes surpris par temps de beauté et surtout les très grands vitraux qui sont magnifiques. Nous passons une heure trente de visite environ, puis nous sortons pour en faire le tour. Ensuite nous déambulons dans les rues. Le soir nous dinerons dans les quartiers très animés de Léon où il y a chaque jour des fêtes. Les jeunes espagnols passent leur soirée dans les bars en chantant et s'amusant. Je plains vraiment les habitants de ces quartiers, ça doit être fatiguant tous les soirs d'entendre autant de cohue. Après le dîner nous rentrons à l'albergue. Le soir nous aurons une veillée par la communauté de soeurs ainsi qu'une bénédiction très recueillie.
Album de photos : De Mansilla de las Munas à Léon (51ème journée de pèlerinage)
Fichier tracé GPX à télécharger (GPS Garmin) : De Mansilla de las Munas à Léon (18,7 kms)
Altitude : De Mansilla de las Munas à Léon
Samedi 28 mai 2017 : Nous nous réveillons vers 7h00 en même temps que les pèlerins qui partent pour la suite du chemin. Nous, nous prenons notre temps pour le petit déjeuner et nous sortons de l'albergue avec notre sac à dos. Comme nous avons une journée d'avance sur notre programme, nous décidons de rester une journée supplémentaire à Léon. Ce matin il ne fait pas très beau et la pluie s'est invitée. Nous décidons de nous rendre à la gare afin de recueillir les horaires pour aller à Oviedo demain matin. Nous retournons dans le centre pour nous diriger à l'albergue suivante et nous déposons notre sac. Nous ressortons pour visiter le musée de Léon. Ce musée sur trois étages, rassemble tous les vestiges archéologiques de la région. Je le trouve plus intéressant que celui que nous avons visité à Burgos. Après deux heures de visite nous remontons la rue principale et nous allons dans un restaurant typique de l'Espagne servant un plat de charcuterie succulent, tout cela arrosé d'un très bon vin de Léon. Après le déjeuner nous rentrons à l'albergue pour une bonne sieste jusqu'à 18h00 où nous retournons vers la cathédrale afin d'assister à la messe. Nous entrons par le cloître dans la chapelle jouxtant la cathédrale. Nous allons ensuite dans les rues animées de la ville pour aller dîner dans un bon petit restaurant. Ensuite nous déambulons dans les rues où de nombreux jeunes font la fête, puis nous rentrons à l'albergue.
Album de photos : Visite de Léon
Dimanche 29 mai et lundi mai 2017 : Nous partons tôt de l'alberge de Léon afin de rejoindre la gare et prendre le train de 9h00 pour Oviedo. Pour à peine 10€ je vous conseille de prendre le train, car la ligne entre ces deux villes est vraiment belle. Vous traversez les montagnes des Asturies. Ce train serpente par les crêtes et de nombreux tunnels pour descendre à Oviedo. Le trajet est d'environ deux heures trente. Nous arrivons donc en fin de matinée à Oviedo. Nous commençons par traverser la ville afin de rejoindre l'Office du tourisme et de prendre des renseignements sur les petits hôtels du centre. On nous conseille des chambres d'hôtes bon marchés et on nous indique quelques-unes sur la carte. Nous revenons vers la gare et nous sonnons au pied d'un immeuble, nous montons au 2ème et nous entrons dans un apparemment où une vielle dame nous accueille et nous montre notre chambre. Pour 25€ environ nous aurons une belle chambre pour la nuit. Nous retournons en ville et nous dirigeons dans le quartier où il y a des restaurants et surtout la spécialité d'Oviedo, le fameux cidre. Nous entrons dans un restaurant et nous prenons un menu. Un serveur arrive et nous sert un verre de cidre en prenant la bouteille au dessus de la tête, il met le verre à ces genoux et il fait couler le précieux liquide dans un jet qui éclabousse autour de nous. Après cette démonstration très touristique, nous continuons à déambuler dans les rues et nous allons dans le vieux centre visiter les rues et la cathédrale. Le prix d'entrée est encore là exorbitant. Nous renonçons la visite et nous reviendrons le lendemain pour la messe, nous profiterons ainsi de l'entrée gratuite. Le soir nous dinerons dans un petit restaurant typique sur une belle place. Le lendemain, comme notre avion est dans l'après-midi nous avons encore du temps pour visiter la ville et surtout aller à la messe à la cathédrale. Puis en fin de matinée nous récupérons nos sacs à dos, que nous avons laissé à l'appartement et nous prenons le bus à la gare qui va nous mener à l'aéroport où nous prenons l'avion en milieu d'après pour Paris, via Madrid.
Album de photos : Visite d'Oviedo
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